Partenariat: Nourrir les humains, pas les actionnaires

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PartenariatNourrir les humains, pas les actionnaires

En ces temps difficiles et incertains, prenons quelques instants pour nous rappeler quelle est la mission première des familles paysannes du monde entier!

par
Vanessa Renfer, Uniterre Uniterre
Scène de la vie paysanne moderne à Oberglatt (ZH).

Scène de la vie paysanne moderne à Oberglatt (ZH).

IMAGO/Andreas Haas

On pourrait presque l’oublier. Dans un monde obnubilé par la croissance, la concurrence, l’optimisation, le rendement, l’efficience, il est facile de ne plus se souvenir pourquoi les familles paysannes se lèvent et travaillent, de l’aube au crépuscule. Sont-elles là pour satisfaire le conseil d’administration des grands distributeurs? Pour alimenter les flux des capitaux en bourse? Pour engraisser les fabricants d’engrais?

Non! Disons-le haut et fort, paysannes et paysans ont pour mission de nourrir des êtres humains. Notre alimentation n’a pas besoin d’être normée, standardisée, facilement empilable et capable de supporter des mois de stockage. Notre alimentation a besoin d’être vivante. Elle a besoin de s’ancrer dans un terroir et de faire le lien entre le champ, l’étable et l’assiette. Et nous avons besoin qu’elle soit un régal pour nos yeux, notre palais et notre santé!

L’alimentation saine est un droit

Et surtout, notre alimentation ne doit pas devenir une arme ou servir des intérêts politiques. Elle ne doit pas entrer dans le jeu diabolique des grands dirigeants. L’alimentation saine, suffisante en quantité et en qualité, est un droit inaliénable pour chaque citoyen-ne.

En réponse à la crise mondiale multidimensionnelle à laquelle nous sommes toutes et tous confronté-es, efforçons-nous de renforcer les pratiques agricoles les plus respectueuses possibles de l’humain et de l’environnement. Des pratiques qui préparent notre agriculture à devenir autonome et non plus asservie aux importations d’intrants et de fourrages. Contrairement à ce que martèle l’industrie agrochimique, la réponse ne doit pas passer par des solutions de haute technologie. La Suisse a la chance de compter des centres de recherche performants. Et la priorité pour eux devrait être de travailler pour une agriculture autonome.

Tâchons de garder cela à l’esprit!

En partenariat avec «La Semaine du Goût»

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