Bienne: un bar obtient des mérites exceptionnels

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BienneUn bar obtient des mérites exceptionnels

Un établissement biennois est distingué pour son engagement en faveur de la culture.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

En 1998, deux ans après son ouverture, «Le Matin» a qualifié l’«Atomic Café» de «bistrot sympa». Son gérant d’alors, René Triponez, était une bête de scène, et il l’est toujours. «Connu comme le loup blanc sous le nom de Guitol, il fait depuis des lustres le bonheur des rockers biennois avec sa voix et son harmonica», écrivait alors «Le Matin».

Un quart de siècle plus tard ou presque, l’«Atomic Café» recevra ce jeudi au théâtre municipal de Bienne une distinction pour mérites exceptionnels dans le domaine de la culture. Pas pour sa presse internationale qui rend cet établissement «universel», mais pour les concerts qui y sont organisés depuis que sa surface a doublé.

Un peu d’histoire

L’«Atomic» offre sur ses murs un peu d’histoire biennoise: ici un piano à queue peint par un artiste local et encadré par des éléments provenant d’un instrument de l’ancienne fabrique Burger&Jacobi, là un crâne de mouton intégré dans une lampe, un décor de théâtre issu des anciens abattoirs.

Dans cet univers où la musique coule à flots, la bière coûtait 2 fr. 80 en 1998. Elle vaut désormais 4 fr. 60, servies blonde, brune ou… moitié-moitié. Mais si ce bar reçoit aujourd’hui le prix de la culture de la ville de Bienne, c’est pour les concerts et les spectacles qui y sont organisés.

Pas une institution

La distinction pour mérites culturels particuliers décernée à l’«Atomic Café» récompense pour la première fois un lieu qui n’est pas une institution culturelle. Fondé en 1996 par le cafetier René «Guitol» Triponez, légende vivante à Bienne, et par son épouse Rosmarie Triponez, ce bar est géré aujourd’hui par leur fils, Tristan.

L’association «Universelle» organise des manifestations dans les domaines de la musique et de la littérature, et dans «tout ce qui sort de l’ordinaire», comme l’écrit la Ville. «Tout ce qui peut être fait sur notre petite scène peut s’y dérouler», a déclaré Tristan Triponez au «Bieler Tagblatt».

Pour Glenda Gonzalez Bassi, conseillère municipale en charge de la culture, l’Atomic «n’est pas uniquement un lieu de culture pour les artistes – c’est aussi un endroit où l’on boit un excellent café».

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