Formule 1: Des qualifications «chaotiques» à Mexico

Bien sûr, Max Verstappen partira à nouveau en pole-position, pour la sixième fois de la saison. Mais derrière ce résultat brut se cache l’une des séances de qualification les plus difficiles de sa saison.

«Ça n’a pas été simple, confirmait Max Verstappen après les qualifications. La piste était plus chaude que pendant les essais libres, ça glissait beaucoup. C’était comme sur de la glace, pas aisé de trouver le bon rythme. Il fallait réapprendre comment régler la voiture, et nous n’avons vraiment trouvé de bonne solution que pour la dernière phase des qualifications, Q3. Sur la fin, j’ai pu pousser un peu plus fort, et j’ai bouclé deux bons tours. Mais vraiment, il y a très peu d’adhérence sur ce circuit, il y a des vibreurs, il faut vraiment se positionner pile au bon endroit pour signer un chrono. »

D’autres ont eu moins de chance, à commencer par son équipier, Sergio «Checo» Perez, quatrième sur la grille. Le Mexicain voulait absolument signer la pole, mais sa voiture a souffert d’un problème électronique - probablement causé par l’émission du canal télévisé de sa caméra embarquée - qui a éteint l’écran de son volant.

Du coup, Sergio Perez ne voyait plus où en étaient ses chronos et leur évolution, et il n’avait plus accès à la répartition du freinage entre l’avant et l’arrière sur sa Red Bull.

Après les qualifications, il a souligné qu’il aurait pu finir nettement plus distancé dans ces circonstances, et qu’il avait été heureux d’apprendre qui partirait en deuxième ligne. Mais tout comme les centaines de milliers de fans venus pour lui, il était fâché d’avoir raté cette pole à domicile.

A Austin, dimanche dernier, les Mercedes avaient montré une certaine compétitivité, puisque Lewis Hamilton avait tenu la tête jusqu’à six tours de l’arrivée. Ce week-end, au Mexique, les deux W13 semblent plus en forme encore. Sur la grille de départ, George Russell partira en première ligne, et Lewis Hamilton partira troisième - la meilleure qualification groupée des deux Mercedes.

George Russell, par contre, était très déçu d’avoir raté la pole-position. «Notre voiture fonctionne très bien ici, cette pole était pour nous. Mais j’ai complètement raté mon dernier tour, c’est de ma faute et je m’en veux tellement!»

Une personne affichait une banane des grands jours, dans le paddock, après les qualifications: Frédéric Vasseur, le patron de Sauber, trop content de voir Valtteri Bottas qualifié en troisième ligne, entre les deux Ferrari.

Un exploit? Pas tant que ça, à en croire le patron: «Depuis quelques semaines, nous savons que la voiture fonctionne bien. On réussit souvent de bons chronos lors de telle ou telle séance d’essais libres, mais on n’arrive pas à concrétiser pendant les qualifications. Aujourd’hui, on a tout fait juste, Valtteri n’a pas commis d’erreur, et voilà!»

Pour l’écurie de Hinwil, signer un bon résultat est d’autant plus important qu’elle ne compte plus que trois points d’avance sur Aston Martin au classement des constructeurs. Bonne nouvelle pour elle: les deux Aston ont été éliminées en Q1. Elles prendront le départ en 16e et 20e places. Loin des points.

Du coup, Frédéric Vasseur et Valtteri Bottas ont quitté le circuit vers 18 heures, peu après les qualifs: «Nous avons notre petite tradition, avec Valtteri, a confié le Français. Les samedis soirs, on va se boire un gin tonic pour préparer la course!» Ce n’est pas un petit cocktail qui va effrayer le pilote finlandais…