Neuchâtel: Grosse facture pour un castor

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NeuchâtelGrosse facture pour un castor

Le barrage d’un rongeur protégé a favorisé une pollution de l’eau potable qui a coûté cher à Cortaillod.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Le castor provoque des dégâts en toute impunité.

Le castor provoque des dégâts en toute impunité.

Ville de Bienne

À Cortaillod (NE), l’origine d’une pollution du réseau d’eau survenue l’automne dernier est désormais connue et elle prêterait à sourire si elle n’avait pas affecté une partie de la population: c’est un castor qui en entassant des branches dans le canal de La Tertillière a provoqué un débordement, lequel a contaminé la nappe phréatique près d’un puits de captage, comme l’ont relaté «ArcInfo» et «RTN»

Sans désigner le coupable, les autorités communales ont retenu deux théories: un amoncellement de branches après une période venteuse et un barrage qui a sorti l’eau polluée du canal de la Tertillière, alimenté par le Vivier, lui-même alimenté par l’Areuse.

Les autorités ont mentionné une eau de l’Areuse «dégradée avant d’arriver sur le territoire communal». Le castor est protégé, mais après l’inspection d’un garde-faune, son barrage a été détruit.

En bouteilles

La pollution du réseau d’eau a affecté au bas mot 5% des 4703 habitants de Cortaillod, victimes principalement de gastro-entérite, avec 29 prises en charge aux urgences et trois hospitalisations. Du 21 au 26 octobre 2022, 80’000 litres d’eau ont été distribuées en bouteilles.

Le puits de la Tertillière est désormais muni d’un nouveau système de traitement UV permettant d’éliminer les bactéries éventuelles et de «garantir une eau consommable au robinet», selon les autorités. Ce système bloque le pompage de la source en cas de pollution organique.

Pendant la réalisation des travaux, l’eau potable a été fournie par la Ville de Boudry. La Commune de Cortaillod s’est réjouie «de pouvoir annoncer un retour à la normale de la distribution d’eau potable dans le village». En collaboration avec les services de l’État, elle se penchera sur les questions de sécurisation de la nappe phréatique et de débordements possibles du canal de La Tertillière.

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