JuraOn leur pique la caisse de leurs poules
Le rapport de confiance induit par la vente en libre-service a été bafoué dans un poulailler de Bassecourt.


Sophie Allemann met beaucoup de cœur dans son travail à la ferme.
«Les poulettes du verger»Dimanche dernier, à Bassecourt en direction de Berlincourt, l’agricultrice Sophie Allemann n’en a pas cru ses yeux: après plusieurs journées de labeur harassant à récolter des céréales, elle est allée relever la caisse de sa vente d’œufs en libre-service. Stupeur: le casier était vide, dépourvu de son cadenas.
«Habituellement, notre chien donne l’alerte, mais là, comme un malheur ne vient jamais seul, il était à l’infirmerie», témoigne l’agricultrice lésée, à l’enseigne «Les poulettes du verger». La perte n’est pas anodine, pour cette éleveuse et son mari David, la caisse n’ayant pas été vidée depuis plusieurs jours. Mais ce qui leur fait mal au cœur, c’est le rapport de confiance bafoué.
«Petit imbécile»
Habituée des réseaux sociaux, Sophie Allemann a publié un message à l’adresse du voleur, «petit imbécile» venu leur voler leur caisse «sans scrupule». «Notre self-service est une source de revenu pour nourrir notre famille et nos animaux», a indiqué l’agricultrice qui a porté plainte en donnant au voleur une chance de ramener l’argent: «Notre alliée la caméra t’a vue, elle», a-t-elle écrit à son intention.
Son travail, Sophie Allemann le décrit comme «une jolie passion» qui l’anime 265 jours par an avec 225 poules rousses qui font des produits bios.

Le voleur a emporté l’argent et le cadenas.
DR – «Les poulettes du verger»L’an dernier, c’est une agricultrice de Cormoret qui poussait un coup de gueule: «Nous voler trois œufs, c’est vraiment petit!» Des voleurs se sont fait attraper la main dans le sac: «Ce ne sont que des œufs!» s’est entendu dire l’agricultrice. Commentaire de Sophie Allemann, à Bassecourt: «On nous a aussi volé des œufs…».
Dans l’arc jurassien, la pratique du self-service est très répandue. Les caisses sont vidées régulièrement, encore faut-il en avoir le temps…
La première riposte consiste à sceller dans un mur une tirelire munie d’une fente, même si ce système empêche l’acheteur de retirer de la monnaie. De nombreux agriculteurs adeptes du libre-service ont installé une caméra de surveillance.