FootballServette a dû faire sans les centimètres
Les Grenat ont partagé l’enjeu face à Grasshopper dimanche (1-1). Les faits de jeu ont parlé en sa défaveur. Dimitri Oberlin s’est blessé.


Cognat est félicité par ses coéquipiers.
Eric-LafargueC’est assez rare pour être signalé, mais Gaël Clichy est un peu passé à côté du rendez-vous du Letzigrund dimanche. Parfait dans sa transition du «grand monde» à la Super League, irréprochable dans son implication et son comportement, l’ancien Citizen n’en est pas moins humain. Un joueur de sa qualité ne peut pas tout faire faux au cours d’un match, mais disons que sa prestation face à Grasshopper fut étonnamment imprécise. Et qu’elle s’inscrit au fond parfaitement dans les fluctuations servettiennes.
Magistral face à Lucerne une semaine plus tôt, alignant le même onze, Servette n’a jamais retrouvé la même maîtrise. Confirmant que sa réalité continuerait d’être faite de hauts et de bas. Les hauts de dimanche? Steve Rouiller, formidable patron de la défense, assez bluffant dans sa capacité d’anticipation. Et puis Timothé Cognat, bien sûr.
Il manque une vraie corde à l’arc du lutin français: la finition. Alors s’il se met à prendre sa chance à vingt mètres et à marquer, l’homme va vraiment devenir redoutable. Son envoi de la 20e minute, successif à un magnifique travail solitaire, n’a en tout cas laissé aucune chance à André Moreira. La frappe était trop belle, Servette menait.
En marge des bonnes nouvelles, les bas. La blessure de Dimitri Oberlin en premier lieu, qui s’est claqué moins de dix minutes après son entrée en jeu. Le buteur a remplacé Grejohn Kyei, lancé un sprint puis grimacé de manière claire. Tout le monde connaissait les règles du jeu: offrir un contrat à Dimitri Oberlin est un pari. Loin d’être perdu, mais pas vraiment bien parti.
Les problèmes de Servette dimanche sont corrélés à une histoire de centimètres. Ceux qui ont permis à GC d’obtenir un penalty sur une faute d’Anthony Sauthier tout près de la ligne. Leonardo Campana en a profité pour égaliser (27e). Ceux qui ont empêché Grejohn Kyei d’égaliser pour un hors-jeu sifflé d’un cheveu (41e, ouverture parfaite de Miroslav Stevanovic). Ceux, toujours, qui ont souri à Toti Gomes, coupable d’une faute de main dans sa surface non signalée. Ce qui aurait probablement été le cas si son bras gauche s’était retrouvé à peine plus haut au moment de l’impact avec le ballon.
La VAR, un peu plus tard, n’a pas fait de cadeaux à Servette et à Alex Schalk, dont le 2-1 victorieux s’est retrouvé annulé… pour un contrôle de la main. Sans être parfaits, les Genevois avaient fait le nécessaire pour l’emporter. Le point du nul salue l’effort et punit l’imprécision.
Grasshopper - Servette 1-1 (1-1)
Letzigrund, 4018 spectateurs. Arbitre: Sven Wolfensberger.
Buts: 20e Cognat 0-1; 37e Campana, pen. 1-1.
GC: Moreira; Arigoni, Margreitter (77e Loosli), Gomes; Bolla, Diani, Herc, Hoxha (77e Cvetkovic); Kawabe (77e Pusic); Campana (90e Gjorgjev), Demhasaj (63e Da Silva). Entraîneur: Giorgio Contini.
Servette: Frick; Sauthier, Rouiller, Sasso, Clichy; Cognat, Cespedes, Valls (65e Rodelin); Stevanovic, Kyei (71e Oberlin, 81e Diallo), Antunes (65e Schalk). Entraîneur: Alain Geiger.
Avertissements: Rouiller (58e, antijeu), Da Silva (64e, jeu dur), Diana (87e, jeu dur).