Clap de fin - Claude-Inga Barbey: «Je l’ai chopé, le variant censure»

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Clap de finClaude-Inga Barbey: «Je l’ai chopé, le variant censure»

Après avoir engendré des polémiques, la comédienne, amère, a décidé de mettre un terme à ses chroniques vidéo.

par
R.M.
Une image du sketch du printemps dernier, jugé insultant par de nombreux membres de la communauté LGBT.

Une image du sketch du printemps dernier, jugé insultant par de nombreux membres de la communauté LGBT.

YouTube/«Le Temps»

Les chroniques vidéo de Claude-Inga Barbey, c’est terminé. Après plusieurs controverses, la comédienne et humoriste a décidé de jeter l’éponge, annonce-t-elle dans une tribune publiée par «Le Temps». Au printemps dernier, elle avait engendré une grosse polémique avec une vidéo jugée transphobe ou insultante envers les personnes non genrées qui avait choqué de nombreux membres de la communauté LGBT. Elle s’était à nouveau attiré des foudres il y a deux semaines avec un sketch perçu par certains comme plein de «racisme anti-asiatique». «Je suis consternée. Ce n’est pas drôle, c’est insultant, inutilement blessant et de mauvais goût», avait alors réagi dans «Blick» Martine Brunschwig Graf, présidente de la Commission fédérale contre le racisme.

C'était manifestement trop pour Claude-Inga Barbey, qui annonce donc dans un texte plein d’amertume stopper ses vidéos publiées par «Le Temps» comme se retirer des réseaux sociaux.

«Cette fois, les snipers des réseaux sociaux m’ont eue, je suis touchée. (…) Je ne comprends plus ce monde de censure, ou plutôt si, mais ce que je comprends me fait terriblement peur, et la peur, c’est bien connu, empêche de réfléchir», écrit la Genevoise.

«Le bouffon est condamné»

Se comparant à un «vieux bouffon», la comédienne fustige les réseaux sociaux, où l’on trouve «des fous furieux», «des petits dictateurs qui règnent sur la pensée et la culture», des petits rois qui dictent au peuple «ce qu’il doit dire ou ne pas dire. Et surtout de quoi il doit rire ou ne pas rire.» «Dans les pièces de Shakespeare, le bouffon, s’il n’est pas suffisamment subtil, lèche-cul, mielleux ou agressif, est condamné par le roi à être exécuté. Tout est une question de dosage pour le bouffon, et là j’ai dû me tromper dans les proportions», note-t-elle.

Fustigeant la «pensée unique» et «les barbelés de la censure», l’humoriste dit se mettre en «en quarantaine forcée». «Moi je l’ai chopé, le variant «censure», et à cause de lui j’ai perdu une bonne partie de mon travail et de mon revenu. Et il se répand à toute vitesse. Il sera bientôt dominant, si ça se trouve.», souligne-t-elle.

«Le Temps» précise cependant que Claude-Inga Barbey reviendra dans ses colonnes dès le 17 janvier, «dans un autre format».

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