Ski alpin – Nils Mani, la retraite difficile à accepter

À côté d’un Beat Feuz ou d’un Marco Odermatt, Nils Mani ne semble pas peser bien lourd. Le Bernois avait pourtant atteint les sommets dans ses années juniors, lorsqu’il avait gagné le titre de champion du monde de descente. C’était au Canada, en 2013.

Presque dix années de Coupe du monde plus tard, c’est un tout autre son de cloche qui résonne. «Je n’ai plus aucune chance réaliste de terminer l’hiver dans le top 25», confie Nils Mani dans un post qui annonce sa retraite. Le skieur n’a pas atteint son objectif de la saison et préfère raccrocher les lattes. «C’est une décision vraiment pas facile pour moi.»

Nils Mani se sera élancé pour une soixantaine de départs en Coupe du monde. Parmi ses résultats les plus marquants, il y a cette 9e place à Val Gardena en 2016 et surtout cette 5e place au combiné alpin de Wengen en 2017. Ces sursauts d’orgueil ne l’ont par contre pas empêché d’être régulièrement envoyé en Coupe d’Europe ou en championnat national pour retrouver de la confiance et des résultats.

Le Bernois a côtoyé une équipe de grands champions, qui compte par exemple aujourd’hui des skieurs régulièrement dans le haut du classement comme Beat Feuz, Marco Odermatt, Justin Murisier ou Loïc Meillard. L’équipe est forte, ce qui ne laisse peu de place pour le reste. Nils Mani espérait pouvoir s’élancer une dernière fois sur le Lauberhorn ou sur la Streif.

Ce rêve-là s’est arrêté au vu de ses résultats aux différents entraînements. «Malheureusement, cela n’a pas fonctionné comme espéré», lâche-t-il sur Instagram. Déçu mais aussi reconnaissant du chemin parcouru dans ce sport, le skieur dit avoir passé un moment formidable.