Arc jurassien – Pas de masque? Une amende pour son anniversaire!

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Arc jurassienPas de masque? Une amende pour son anniversaire!

Un peintre en bâtiment fêtait ses 44 ans sans précaution à la gare de Delémont. Son attitude lui coûte 300 francs.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Silvano Petrovic n’est pas opposé au port du masque, mais le jour de ses 44 ans, il a baissé la garde en plein air.

Silvano Petrovic n’est pas opposé au port du masque, mais le jour de ses 44 ans, il a baissé la garde en plein air.

DR

Quand il a reçu une amende pour ne pas avoir porté un masque à la gare de Delémont, le 25 février dernier, Silvano Petrovic est tombé de sa chaise: «Je ne prenais pas le train, je fêtais mon anniversaire», indique ce peintre en bâtiment de 44 ans.

Silvano se trouvait sur un banc avec un ami lorsqu’il a été interpellé, en plein air, vers 18 h 30: «Mon ami a mis son masque immédiatement, mais moi, après deux ou trois bières, j’ai fait le malin», admet-il. Ce peintre pensait s’en être sorti avec un avertissement, mais le 1er décembre dernier, il a reçu un courrier du Ministère public jurassien.

Sur «Facebook»

L’ordonnance pénale qui le condamne à 300 francs d’amende et à 89 francs de frais, ce peintre en bâtiment de Courroux (JU) l’a postée sur «Facebook», sans commentaire. Ce papa divorcé n’a pas formulé d’opposition. Sans travail, il optera pour la peine privative de liberté de substitution de trois jours proposée par le Ministère public: «Je préfère aller en prison et faire des cadeaux à mes enfants», dit-il,

Le Ministère public a appliqué le tarif en vigueur pour une infraction à la loi sur les épidémies. Dénoncé par la police des Chemins de fer fédéraux, Silvano n’a pas seulement omis de porter un masque, mais il a refusé d’obtempérer en tenant une conduite inconvenante, selon le rapport de dénonciation.

«Porter un masque. Un geste de responsabilité. Merci.», indique l’affichette autocollante.

«Porter un masque. Un geste de responsabilité. Merci.», indique l’affichette autocollante.

Le matin.ch/Vincent Donzé

Dans le Jura bernois, un habitant de Courtelary (BE) a également a commis une infraction du même calibre, mais pas à son anniversaire… Ce conteur ne portait pas de masque dans le train le 11 juillet 2020, dix jours après l’obligation décrétée par le Conseil fédéral.

Ce voyageur rentrait chez lui vers 23 heures lorsqu’une patrouille de police des transports publics l’a interpellé aux alentours de 23 heures. Le comédien a présenté l’ordonnance sur les mesures destinées à lutter contre l’épidémie de Covid-19 en désignant l’article évoquant les raisons particulières valables pour une exemption.

Pas valable

Selon lui, un policier neuchâtelois a bloqué la porte avant le départ du train et l’a poussé sur le quai. Le contrôleur a indiqué avoir repoussé et non poussé le contrevenant qui prétend être tombé. Son collègue bilingue a lu le justificatif rédigé en allemand et ne l’a pas jugé valable.

Le prévenu a affirmé ne pas être opposé aux mesures de protection, mais il porte le masque uniquement lorsqu’un wagon est plein, ce qui était loin d’être le cas le soir de l’infraction.

Certificat médical

Le taux de remplissage du train n’est pas un facteur qui a été retenu par la juge. Cette magistrate a rappelé la nécessité de détenir un certificat médical quand on estime pouvoir bénéficier d’un régime particulier.

Le comédien conteur a été condamné en première instance à une amende de 400 francs, une peine assortie de 1 400 francs de frais de justice, l’audience de jeudi dernier ayant duré trois heures. «Je ferai recours», annonce-t-il à tête reposée.

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