Trader suisse séquestré en France: le fugitif a été arrêté

Un des individus impliqué dans l’enlèvement et la séquestration d’un riche financier suisse en janvier 2015 était toujours dans la nature. Michaël Turan avait été arrêté en 2019, placé en détention, puis libéré sous contrôle judiciaire. Il s’était alors volatilisé. En juin dernier, en son absence, il avait écopé de 8 ans de prison pour ce violent kidnapping qui avait défrayé la chronique. Mais sa cavale est désormais terminée: le jeune homme de 26 ans vient d’être arrêté à Saint-Gratien, dans le Val-d’Oise, au nord de Paris.

Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le crime organisé ont réussi à identifier un téléphone utilisé par le malfaiteur sous un nom d’emprunt. Ils l’ont localisé et arrêté mercredi après-midi, révèle «Le Parisien». Il vivait dans un appartement loué sous un faux nom.

Décrit comme étant «en pleine ascension dans le crime organisé», le jeune homme n’était pas dans le besoin. Il venait de financer l’achat d’un appartement à Dubaï et le compte de sa compagne comptait plusieurs centaines de milliers d’euros, relate le quotidien français.

Pour la justice, Michaël Turan a été un des principaux complices de l’homme d’affaires français Arnaud Mimran, condamné à 13 ans de réclusion criminelle pour avoir été «le concepteur et le chef d’orchestre» de l’enlèvement.

En janvier 2015, c’est avec lui que le riche trader suisse d’alors 56 ans avait rendez-vous à Paris, soi-disant pour lui présenter un banquier américain. Mais à la place, le Suisse avait été enlevé par quatre hommes encagoulés prétendant être de la police.

Le malheureux avait ensuite été séquestré, attaché et battu durant six jours dans un appartement du nord de la capitale française. Il avait été forcé d’acheter pour plusieurs millions d’euros de titres d’une société sans valeur, détenue de fait par Arnaud Mimran. Ce dernier avait été arrêté durant la séquestration du trader. Sans cette arrestation, le Suisse n’aurait finalement pas été libéré mais abattu, avait affirmé un des ravisseurs durant le procès.

Arnaud Mimran avait fait appel de sa condamnation.