Automobilisme – De Sadeleer, prénom Jérôme

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AutomobilismeDe Sadeleer, prénom Jérôme

Il n’est pas le plus connu de cette famille vaudoise dont la passion pour l’automobile se transmet de génération en génération. Les débuts de Jérôme Sadeleer sur le Dakar sont néanmoins impressionnants.

par
Jean-Claude Schertenleib
Jérôme Sadeleer pointe au septième rang du classement des SSV.

Jérôme Sadeleer pointe au septième rang du classement des SSV.

LDD

Faute avouée à moitié pardonnée, dit-on. Alors, on va avouer: lorsque, comme chaque mois de décembre, on s’était intéressé à la liste des participants du 44e Dakar, le troisième à se dérouler en Arabie Saoudite, on s’était arrêté sur le matricule 421: De Sadeleer. Tiens, tiens, un pilote qui avait terminé troisième des 24 Heures du Mans il y a quelques années et qui se lance dans le rallye-raid? Intéressant.

Sauf qu’il ne s’agissait pas d’Hugo, mais de son frère aîné Jérôme, né comme lui à Lausanne avant de vivre à Gstaad: «C’est vrai que chez nous, c’est une affaire de famille», rigole Jérôme, semi-pro de la course et vice-champion de Grande-Bretagne de Formule Radical l’an dernier. Mais des circuits britanniques au sable d’Arabie, il y a un sacré pas: «Au début de l’année dernière, un ami d’Arabie Saoudite m’a contacté, il désirait monter un projet Dakar et comme il savait que je connaissais bien le sport automobile, il m’a demandé si cela m’intéressait.»

Une équipe – avec comme team manager Cyril Neveu, quintuple vainqueur à moto – et un programme sont bientôt montés pour la classe SSV, une catégorie dont la vocation est de permettre à de nombreux amateurs d’avoir une plateforme accessible et aux grosses équipes... de repérer les talents en devenir. Dans le petit buggy, aux côtés du «rookie» De Sadeleer, on retrouve l’expérimenté Mika Metge, sept Dakar à son actif sur deux roues avant qu’il ne décide, à 40 ans, de devenir co-pilote.

«La meilleure préparation possible»

A la Baja Aragon, comptant pour le championnat du monde, les deux hommes se classent troisièmes, avant de finir dans le top 15 le rallye du Maroc: «La meilleure préparation possible pour le Dakar, reprend le Lausannois. J’y ai découvert les dunes, une grande première pour moi. Les erreurs que nous devions commettre, nous les avons commises (tonneau dans les dunes, notamment), le prix à payer du manque d’expérience. Ce premier Dakar, c’est un grand challenge. A mon âge – 33 ans –, on est déjà considéré comme «vieux» en circuits; en rallyes-raids, on est en revanche encore jeune, on peut donc progresser. Le but? Je mentirais si je disais que finir, serait déjà bien. Nous cherchons aussi la performance, Mika est un pro dans tout ce qu’il fait, je sais qu’on peut être rapide. La technique, nous l’avons; ce qui me manque, c’est l’expérience, savoir à quel moment il faut attaquer, à quel autre il faut savoir assurer.»

Eh bien pour tout vous dire, le «rookie» s’est immédiatement mis dans le (très) bon rythme: 13e du prologue de 11 kilomètres samedi, De Sadeleer a frappé un grand coup ce dimanche, avec le septième chrono de la catégorie (Nicolas Brabeck-Letmathe est 28e). En voiture, en cette journée qui ressemble déjà à une déroute pour le nouveau team Audi, Alexandre Pesci et Stephan Kuhn (Rebellion) se classent 41es et sur deux roues, après une alerte de GPS lors du prologue, le Neuchâtelois Nicolas Monnin (Honda) boucle cette première spéciale au 115e rang, laissant déjà une trentaine de concurrents derrière lui.

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