FootballSion concède une défaite qui pose problème
Battus 2-0 à Lugano, les Valaisans n’ont pas confirmé leur renouveau naissant. Ils n’ont pas montré grand-chose comme s’ils n’avaient jamais vraiment franchi les Alpes.


Mickael Facchinetti a inscrit le 2-0 pour Lugano contre Sion.
Urs Lindt/freshfocusSous la responsabilité de Paolo Tramezzani, Sion serait-il vraiment plus efficace à l’extérieur, loin de Tourbillon? En s’imposant aussi bien à Genève (2-1 contre Servette) qu’à Lucerne (1-0), le club valaisan avait commencé une série positive, et surtout créé aussi une attente. Qu’il importait de justifier au moment de s’en aller défier un FC Lugano particulièrement difficile à manœuvrer chez lui, encore davantage depuis que Mattia Croci-Torti en a la charge comme en témoignait son invincibilité à domicile au coup d’envoi.
Dans une relative douceur, Sion n’a pourtant rien justifié du tout. Alors qu’on le pensait sur une pente ascendante, c’est tout l’inverse qui s’est produit. Les Valaisans n’ont pas fait mieux que Lausanne et Servette, l’un et l’autre déjà battus cette saison à Lugano. Au-delà de la défaite, c’est la résignation avec laquelle les visiteurs l’ont acceptée, leur absence de révolte, qui interpelle.
Au Cornaredo, Tramezzani avait procédé à quatre changements par rapport à l’équipe une semaine plus tôt contre Saint-Gall, offrant à Berdayes sa première titularisation. Lugano allait globalement dominer la première période mais d’abord de façon assez confuse, se créant toutefois déjà plusieurs occasions de prendre les devants.
On pense ainsi à l’incroyable raté de Maric, après une tête de Custodio repoussée par Fickentscher. Pour leur part, les visiteurs devaient connaître quelques rares moments à leur avantage sans parvenir à en tirer un quelconque bénéfice - Wesley se brisait sur Baumann (10e) tandis que Berdayes voyait sa frappe détournée dans le petit filet par un pied tessinois (34e).
L’inspiration de Custodio
Il faudra une géniale inspiration de Custodio, servant à l’aveugle Bottani, pour débloquer une partie tombée dans un doux ronron. Subtilement décalé, le No 10 expédiait une mine sous la barre, au premier poteau (40e). Moins de 360 secondes plus tard, Facchinetti pouvait placer une tête victorieuse en exploitant un centre du même Bottani. En deux actions d’école, Lugano venait de sanctionner les terribles approximations défensives d’un FC Sion manquant de rigueur.
A la reprise, Lugano n’eut plus qu’à gérer l’acquis, ce qu’il fit avec une certaine maîtrise et la complicité de son gardien, sauvant du pied devant Wesley. On vit certes davantage Sion mais également ses difficultés à produire du jeu et à se montrer dangereux.
Malgré trois changements intervenus à l’heure de jeu, les Valaisans allaient se montrer incapables d’inverser le scénario d’un après-midi qui s’est avéré infernal pour eux. Ils n’en ont tout simplement pas fait assez pour régater avec leurs hôtes. On a en vain cherché l’état d’esprit nouveau dont ils se réclamaient. Comme s’ils avaient choisi de laisser passer leur tour alors que la possibilité s’offrait à eux de prendre leurs distances avec la barre.
Dans une semaine, Sion se déplacera à Berne pour y affronter un YB qu’il n’a plus battu chez lui en championnat depuis le 18 août 1996 (2-1). A l’époque, Lukic et Vercruysse avaient inscrit les deux buts de la dernière victoire valaisanne obtenue dans la capitale en LNA, devenue Super League quelques années plus tard. Voilà qui ne rajeunit personne!