MotoQuartararo: petite, mais douloureuse fracture
Le champion du monde encore en titre va devoir serrer les dents, dimanche en course. Un problème? Fabio Quartararo en a vu d’autres.

A peine la séance décisive terminée – douzième temps, donc fin de la quatrième ligne de la grille de départ -, Fabio Quartararo a dû passer par le centre médical du Sepang International Circuit. Chef médical des GP, le Dr Ángel Charte s’est exprimé au micro d’une télévision espagnole: «Fabio a subi une légère chute au virage No 8. Malheureusement, plusieurs doigts de sa main gauche se sont pliés en frottant le sol. Cela a entraîné une ecchymose et une petite fracture à la base de la phalange du troisième doigt de sa main gauche. Une fracture petite, mais douloureuse.»
Un handicap sérieux?
«Je n’ai aucune idée comment cela a pu se produire, explique Fabio Quartararo, parce que je suis tombé sur ma main droite. Je pense que dans la dynamique, j’ai baissé ma main gauche et c’est ainsi que je me suis tordu ce doigt. Cela me dérange un peu, spécialement lorsque je dois utiliser le correcteur d’assiette, comme on le fait en de nombreux endroits sur ce circuit. Comme nous n’utilisons pas l’embrayage pour rétrograder, cela ne devrait en revanche pas poser de gros problèmes.»
La phrase du jour: Marc Márquez
«Sincèrement, je ne sais pas comment j’ai fait pour me retrouver en première ligne. Aujourd’hui, je n’avais pas de bonnes sensations, mais le chrono est arrivé»: l’octuple champion du monde s’élancera de la première ligne, aux côtés des Ducati de Jorge Martin et Enea Bastianini.
Quand Márquez suit «Pecco»...
Si Márquez ne sait pas comment il a fait, Davide Tardozzi, le bouillant directeur sportif de Ducati, a une idée très précise sur le sujet: «Un professionnel comme Márquez ne devrait pas se mettre chaque fois dans le sillage de Bagnaia, il devrait être un exemple, spécialement pour les jeunes de la classe Moto3. J’ai dans la bouche l’adjectif parfait pour décrire ce qu’il a fait aujourd’hui, mais je préfère ne pas l’utiliser.» Réponse du principal visé: «Quand je luttais pour le titre et que tout le monde m’attendait pour essayer de me suivre, personne ne se plaignait. Aujourd’hui, il y a avait énormément de pilotes dans ce petit train derrière «Pecco»; peut-être que les couleurs Repsol se remarquent plus que les autres.»
Morbidelli: double punition
On fait les comptes du jour? Les trois principaux candidats au titre ont tous été victimes d’au moins une chute, ce week-end, ils ne s’élanceront que de, respectivement, la troisième (Bagnaia) et la quatrième (Aleix Espargaró et Quartararo) lignes de la grille de départ. Ducati est fâché avec Márquez, Martin n’est pas décidé à respecter des ordres («le titre, c’est leur problème, qu’ils se débrouillent»), Bastianini veut remporter un nouveau succès... et Franco Morbidelli va devoir subir une pénalité de double long lap. Car en ce samedi sous haute tension, il a d’abord gêné... son équipier Quartararo, avant de se retrouver au ralenti ou presque sur la trajectoire, au moment où Bagnaia et Márquez arrivaient.