Politique: Le Parlement grec va enquêter sur le scandale des écoutes

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PolitiqueLe Parlement grec va enquêter sur le scandale des écoutes

Après le chaos causé par la surveillance du téléphone d’un adversaire socialiste, le gouvernement grec, conservateur, avait été ébranlé. Tous les députés des autres partis ont dit oui à une enquête.

En Grèce, 142 députés, sur les 299 présents, ont voté en faveur d’une enquête sur la mise sur écoute du socialiste Nikos Androulakis. Aucun vote contre n’a été enregistré, et les 157 parlementaires du parti Nouvelle Démocratie, au pouvoir, se sont abstenus.

En Grèce, 142 députés, sur les 299 présents, ont voté en faveur d’une enquête sur la mise sur écoute du socialiste Nikos Androulakis. Aucun vote contre n’a été enregistré, et les 157 parlementaires du parti Nouvelle Démocratie, au pouvoir, se sont abstenus.

AFP

Le Parlement grec a créé, lundi, une commission d’enquête spéciale chargée de faire la lumière sur le scandale des écoutes qui secoue le gouvernement conservateur. Une majorité de 142 députés, sur les 299 présents, ont voté en faveur d’une enquête sur la mise sur écoute du socialiste Nikos Androulakis, chef du Pasok-Kinal – le troisième parti du Parlement grec – et député européen. Aucun vote contre n’a été enregistré, et les 157 parlementaires du parti Nouvelle Démocratie, au pouvoir, se sont abstenus, selon le président du Parlement, Costas Tassoulas.

Couvant depuis l’an dernier, le scandale a explosé fin juillet, quand Nikos Androulakis a déposé une plainte dénonçant une tentative de surveillance de son téléphone portable via le logiciel espion Predator. Quelques jours plus tard, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, évoquant «une erreur», était contraint de reconnaître que le socialiste avait également été surveillé par les services de renseignement grecs avant qu’il ne devienne chef de son parti, l’an dernier.

Auparavant, le gouvernement avait passé des mois à se défendre contre les accusations de mises sur écoute portées par deux journalistes grecs, l’un d’eux assurant également avoir été espionné à la fois par Predator et les renseignements grecs.

Syriza se rapproche dans les sondages

Les révélations de l’écoute de Nikos Androulakis ont entraîné, début août, deux démissions dans l’entourage de Kyriakos Mitsotakis, celle du chef du renseignement (EYP) Panagiotis Kontoleon et d’un proche conseiller du Premier ministre. Ce dernier assure qu’il n’avait pas été informé de la surveillance par les services secrets de Nikos Androulakis, qu’il a qualifiée de «politiquement inacceptable», même si elle est techniquement légale.

L’affaire a affaibli le Premier ministre, qui espère être réélu l’an prochain. Selon un sondage réalisé au cours du week-end, l’écart entre la formation au pouvoir et le parti de gauche Syriza s’est réduit à 6,3 points de pourcentage, alors qu’il était à deux chiffres en juin.

(AFP)

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