HockeyKevin Fey: «cette jeunesse est notre force»
Touché, à nouveau, mais pas coulé. Revenu au jeu il y a une semaine, Kevin Fey est sorti meurtri du duel de vendredi contre Zurich. Le défenseur évoque la poisse qui colle à ses patins et à celle de son équipe avant le déplacement de Berne samedi soir.

Le capitaine face aux Lions.
Pascal Muller/freshfocusAu sortir de la défaite concédée vendredi soir par les Biennois face à Zurich (5-1), on souhaitait s’entretenir avec Kevin Fey. Savoir ce que le défenseur de poche, promu à nouveau capitaine en l’absence de Gaëtan Haas (convalescent), avait pensé de cette soirée difficile passée contre ces solides Zurichois. De l’incapacité de son équipe à prendre le dessus offensivement. Comment, également, il avait vécu son retour au jeu.
Eloigné de la glace jusqu’à samedi dernier contre Zoug, soignant une blessure «au haut du corps», selon la formule consacrée dans le milieu – une commotion cérébrale en réalité – «Kevin ne peut pas se présenter à vous», nous a répondu, désolé, Sylvan Andrey, le très serviable chef de presse du EHCB.
Ne veut pas? «Non, il ne peut pas.» A peine revenu au cœur de l’action, la tête de Fey a à nouveau «trinqué» après avoir été lourdement plaqué contre le plexiglas depuis l’arrière en fin de rencontre. Les temps sont durs pour le collectif seelandais, qui a perdu au passage sa position de leader de la catégorie. A chaque sortie ou presque, un de ses éléments termine sur le carreau. Vendredi, c’est la défense qui a payé la facture. Il y a eu Fey, mais aussi Viktor Lööv. Le Suédois, qui a réceptionné un tir adverse, a quitté les siens après une poignée de minutes seulement.
Après le Finlandais Jere Sallinen, Haas mais aussi Luca Hischier et Fabio Hofer, c’est un autre cadre d’Antti Törmänen qui a rejoint l’infirmerie. Bienne pourrait ainsi se présenter ce soir à Berne avec seulement deux joueurs étrangers valides. A force d’insister, la lèvre supérieure tuméfiée, Kevin Fey nous finalement accordé l’entretien.
Kevin Fey, le sort s’acharne décidément contre vous ces temps…
C’est la poisse. Mais avec le temps et toutes ces blessures, j’ai appris à vivre avec. Et je la supporte assez bien.
Ressentez-vous encore des effets de cette commotion ?
Aucun, je me sens très bien. Mon état général est plutôt bon.

Denis Malgin va se frotter à Kevin Fey.
Pascal Muller/freshfocusCe score de 5-1 ne reflète qu’imparfaitement le déroulement de la soirée. Vous avez longtemps tenu tête à Zurich. Et même été dominants en début de partie.
On a livré un bon premier tiers, c’est vrai. On a eu nos chances en power-play mais on n’a pas su en tirer profit. C’est ce qui nous a fait le plus défaut. On a ensuite manqué de jus pour revenir à la marque, on a commis quelques erreurs individuelles et le match nous a glissé des mains.
Au-delà de la défaite, il y a cette nouvelle tuile qui vous tombe dessus. La sortie sur blessure de Viktor Lööv. Ca commence à faire beaucoup, non ?
Notre grande chance est de pouvoir nous appuyer sur un collectif complet. On a joué avec deux joueurs étrangers, en face il y en avait cinq et plusieurs autres grands noms. Depuis la tribune, je ne suis pourtant pas certain que l’on ait vu une différence. On peut compter sur une profondeur de contingent assez fabuleuse. Cela offre l’occasion à tout le monde de se mettre en avant.
Vos troisième et quatrième lignes offensives transpirent d’ailleurs la jeunesse, avec cinq joueurs âgés entre 18 et 21 ans. Au milieu, Tino Kessler et ses 25 ans fait presque office de papa. A Bienne depuis neuf saisons à présent, avez-vous souvenir d’avoir vu une équipe aussi juvénile que celle présente vendredi soir?
Honnêtement, je ne me souviens même pas ce que j’ai mangé la veille à midi! Mais en effet, je ne me rappelle pas avoir vu un alignement aussi jeune. Après, samedi passé contre Zoug, ce sont justement ces deux trios qui nous ont permis de l’emporter. Ils sont jeunes mais sont au niveau et apportent beaucoup d’énergie sur la glace. C’est la force de notre équipe.