Loi Covid 19Les Amis de la Constitution au bord de la dissolution
Le mouvement, qui avait joué un rôle très actif contre la politique Covid 19 du Conseil fédéral, est en passe de se saborder après de nombreuses démissions pour «divergences irréconciliables»


Les Amis de la Constitution ont lancé plusieurs manifestations devant le Palais fédéral pour protester contre la loi Covid19.
20min/Matthias Spicher«En raison de divergences irréconciliables au sein du Comité, la coprésidente Prisca Guanter, Dr Christina Rüdiger, Agnes Aedo, Sandro Meier, Oliver Martin ainsi que les membres du Conseil consultatif Marion Russek et Dr Timon Boehm démissionneront de leurs fonctions le 18 novembre 2022». C’est par ce communiqué diffusé dimanche que l’organisation Les Amis de la Constitution annonce qu’elle va probablement mettre fin à son existence.
Deux votations perdues
L’association a été lancée à Soleure en juillet 2020 avec 23 membres fondateurs. La raison en était le référendum lancé contre la loi Covid 19 adoptée en urgence par le Parlement. Le référendum avait besoin d’un parrainage officiel et avait obtenu 77 000 signatures. Les Amis de la Constitution ont lancé un second référendum contre la loi Covid 19. Mais lors des votations des 13 juin et 28 novembre 2021, le peuple avait choisi de suivre la politique de la Confédération par 60% des voix. Cependant, avec 40% de votes négatifs, les Amis de la Constitution avaient considéré ces résultats «comme de grands succès».
Une des figures du mouvement, Werner Boxler, s’était déjà retirée au début janvier de cette année, estimant que l’avenir de l’organisation, qui a compté jusqu’à 25 000 membres, prenait une tournure trop politique.
Répartir la fortune
Au 18 novembre prochain, le Comité de l’association ne se composera plus que de trois membres «et ne remplira donc plus les conditions statutaires pour avoir capacité d’agir» note le communiqué diffusé de dimanche. Les Amis de la Constitution peuvent soit procéder à de nouvelles élections, soit dissoudre l’association lors d’une assemblée générale extraordinaire. Les démissionnaires privilégient la première option avec une distribution de leur fortune à d’autres associations en Suisse alémanique, qui poursuivent les mêmes objectifs de défense des droits civiques.