Football: Servette devra encore attendre sa finale

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FootballServette devra encore attendre sa finale

Lugano a éliminé les Grenat aux tirs au but en demi-finale de Coupe de Suisse mercredi. Il y avait 2-2 au terme de la prolongation.

Valentin Schnorhk
par
Valentin Schnorhk - Genève
Chris Bedia et Servette ne verront pas le Wankdorf.

Chris Bedia et Servette ne verront pas le Wankdorf.

BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO

Il faut croire que vingt-deux ans ce n’est pas assez. La patience a beau être une vertu, le temps se fait trop long pour Servette. Les Grenat n’iront pas cette année en finale de la Coupe de Suisse, un événement auquel ils attendent de participer depuis 2001. Après Saint-Gall il y a deux ans, c’est cette fois Lugano qui les a privés de qualification. Les Tessinois l’ont emporté aux tirs au but au Stade de Genève mercredi, sur le score de 5-3 après que Kevin Mbabu a manqué son essai. Il y avait 2-2 au terme de la prolongation que Servette avait pourtant arraché à la 96e minute.

C’est ainsi que se dresse l’ultime constat d’une soirée pleine de regrets pour les Servettiens. Il ne reste plus que le championnat pour qu’Alain Geiger laisse le club genevois le plus haut possible. Rien ne sera bien sûr enlevé à son formidable parcours depuis son intronisation en 2018, et une deuxième place sera un objectif emballant, mais il restera tout de même cette amertume de ne pas être parvenu à profiter de cette si grosse occasion.

Surtout après ce but d’Enzo Crivelli à trois secondes du terme du temps additionnel. C’était alors sur l’ultime attaque, sur l’ultime centre de Miroslav Stevanovic, que l’attaquant français avait pu allumer le gardien luganais Osigwe pour, enfin, obtenir ce que cherchaient les Grenat: la prolongation. Elle aurait dû les conduire à Berne, surtout s’il n’y avait pas eu cet énorme arrêt d’Osigwe devant Pflücke (103e), mais elle ne fera finalement qu’accentuer leurs regrets.

Regrets à foison

Tout semblait pourtant sur les bons rails. Et on en venait à se le demander, dans le cours de la première mi-temps: comment Servette a-t-il pu lâcher un os qu’il tenait? À vouloir trop attaquer, peut-être. Les Grenat menaient 1-0 et on venait de passer la demi-heure de jeu. Sur cette attaque rapide emmenée par Dereck Kutesa, ils étaient six Servettiens à vouloir accompagner ce qui s’est terminé par une frappe quelconque du même Kutesa. Sur la transition, Ousmane Doumbia pouvait avancer bien seul, sans que personne ne le gêne, jusqu’à servir facilement Ignacio Aliseda. L’Argentin trompait Frick dans un angle fermé.

Naïverté servettienne. Elle s’était installée dans les têtes genevoises. Encore plus dix minutes plus tard, lorsque Rouiller anticipait un ballon qui n’arrivera jamais, laissant Steffen trouver une fois encore Aliseda. Il éliminait facilement Mbabu avant d’allumer Frick. C’est ainsi que Servette a tout gâché, avant de perdre le fil d’un match qu’il avait pourtant pris par le bon bout.

Lugano a un titre à défendre

Parce que, mercredi, les Grenat avaient semblé vouloir faire tout juste en s’appuyant sur des individualités plus que concernées. Porté par une Praille mobilisée (12’544 spectateurs), Servette avait attaqué la rencontre de la meilleure des façons. Sans être écrasant, mais en choisissant bien ses moments. À l’instar de cette attaque qui s’est développée côté droit, entre Mbabu et Stevanovic. Le Bosnien pouvait centrer pour Kutesa, qui avait ainsi ouvert le score à la 22e minute. C’était le Servette qu’on espérait. C’était celui qu’on a plus jamais revu, malgré ce but de Crivelli, tombé après une heure d’improvisation.

Le 4 juin, Lugano ira défendre son titre acquis l’an passé sur la pelouse synthétique du Wankdorf, face à Young Boys. Et Servette ne pourra pas s’empêcher de se dire qu’il aurait bien été à sa place. Regrets à foison.

Servette - Lugano 3-5 tab (1-2, 2-2 ap)

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