Motocyclisme - Rossi, un adieu sans larmes

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MotocyclismeRossi, un adieu sans larmes

Les festivités pour célébrer la retraite de Valentino Rossi ont commencé. Comment vont-elles se terminer, dimanche après la course?

par
Jean-Claude Schertenleib

Une exposition des neuf motos qui lui ont permis de conquérir ses neuf titres mondiaux, une conférence de presse spéciale, des messages venus du monde entier, des «Grazie Vale» dans toutes les langues, de tous les horizons, l’affiche du GP qui lui est complètement consacrée: cette finale du championnat du monde 2021 est d’abord la dernière course d’une carrière extraordinaire, celle de Valentino Rossi.

Ému par moments, souriant la plupart du temps, l’Italien a parfaitement géré le premier acte de ses adieux. Qu’en sera-t-il dimanche? «Honnêtement, je ne peux pas prévoir ma réaction, je ne sais pas ce qui se passera en moi quand je terminerai la course. Des larmes? Je ne pleure pas beaucoup, ce n’est pas dans mon caractère. Donc, j’espère être capable de résister», sourit Rossi.

La magie des chiffres

On sait que Valentino Rossi est superstitieux. Qu’il attache une grande attention aux chiffres. Il n’a donc pas manqué de constater que si l’on opère une simple addition avec les chiffres de la date de sa dernière course – 14.11.21 – eh bien, on arrive à… 46! «C’est peut-être un signe», estime Rossi.

La phrase: Danilo Petrucci

«En rallye-raid, je serai l’un des plus jeunes et l’un des moins lourds. Cela va me changer du MotoGP»: Danilo Petrucci prendra lui aussi sa retraite dimanche. Pour se lancer immédiatement dans une nouvelle aventure, le rallye-raid avec KTM dès le Dakar.

Marc Márquez: et demain?

Comme on le redoutait depuis une semaine, les effets de l’accident subi par Marc Márquez à l’entraînement en motocross, il y a quinze jours, sont plus importants qu’imaginés au début. Dans un premier temps – avant le GP d’Algarve –, Honda parlait d’une «légère commotion cérébrale.» On sait désormais que l’octuple champion du monde souffre, comme en 2011 – il roulait alors en Moto2 – d’une diplopie, soit de troubles oculaires qui provoquent une double vision. Absent de cette finale, mais aussi des tests si importants de la semaine prochaine à Jerez de la Frontera, Márquez ne reprendra du service que début février, pour les premiers tests dits hivernaux à Sepang, en Malaisie.

Lüthi honoré par les plus petits

Si le thème principal de ce GP de Valence – outre la décision pour le titre mondial en Moto2 entre Remy Gardner et Raúl Fernández – tourne bien sûr autour de Valentino Rossi, Thomas Lüthi, autre «dinosaure» des GP bientôt à la retraite, a été honoré beaucoup plus discrètement, par les pilotes de son team SAG qui participent au FIM MiniGP World Series. Il y avait même un gâteau… au chocolat!

2022, tout pour le supersport?

Pour la première fois depuis plus de vingt ans, il n’y aura pas de pilotes suisses dans le paddock MotoGP en 2022. En revanche, deux Helvètes champions du monde – Randy Krummenacher, couronné en 2019 et Dominique Aegerter, sacré en 2021 – seront en lice en supersport, dans le cadre du mondial SBK. Une catégorie qui connaîtra une mue technique qui pourrait bien remettre en question la hiérarchie – domination totale de Yamaha – de ces dernières années. En effet, dès l’an prochain, aux côtés des quatre cylindres (Yamaha, Kawasaki, Honda) 600 cm3, on trouvera également des trois cylindres jusqu’à 800 cm3 (Triumph), les adeptes du deux cylindres, comme Ducati, ayant droits à une cylindrée de 900 cm3. C’est d’ailleurs sur l’une de ces machines italiennes qui inquiètent déjà les dominateurs actuels que Randy Krummenacher se lancera à l’assaut du titre.

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