JuraUne patrouille a frôlé les preneurs d’otages
Les six brigands armés qui ont kidnappé un industriel et sa famille le mois dernier à Bassecourt ont failli en découdre avec deux policiers.


Dans leur fuite, les brigands ont brûlé une Audi A3 et une Audi A3 break à Meroux-Moval (F).
«L’Est Républicain»/Michaël DesprezGrâce au «Quotidien Jurassien», on en sait un peu plus sur la prise d’otages commise le 3 novembre dernier à Bassecourt au détriment d’un industriel et de sa famille. Lourdement armés pour voler l’or stocké dans une usine horlogère, les brigands ont failli en découdre avec deux gendarmes.
Alors qu’il rentrait chez lui à 19 h 15, l’industriel a été maîtrisé par six malfaiteurs qui l’attendaient postés devant son domicile. Sous la menace d’une arme à feu, le directeur, sa femme et leurs deux enfants ont été forcés d’aller au siège de l’entreprise active dans la production de boîtes de montres haut de gamme.
Confrontation inégale
Le fait nouveau, c’est qu’au moment où les brigands sortaient de la maison avec leurs otages, il s’en est fallu de quelques secondes pour que les malfrats tombent nez à nez sur une patrouille envoyée à Bassecourt en raison du stationnement d’une voiture jugé suspect par un voisin, lequel a appelé la police.
Selon «Le Quotidien Jurassien», les otages terrorisés ont remarqué la voiture de police, au contraire des bandits. Les deux policiers n’ont pas vu les gangsters et c’est tant mieux: entre d’un côté six bandits déterminés et de l’autre, deux gendarmes dans leur plus simple équipement, la confrontation s’annonçait inégale, selon le Ministère public. La preuve: un pistolet-mitrailleur MP-5 a été retrouvé…
Dans une forêt
En fuyant vers la France, les bandits ont blessé un douanier à une jambe, alors qu’une patrouille effectuait un contrôle d’identité, à Lucelle. La famille a été abandonnée dans une forêt proche de Bourrignon, tandis que deux voitures ont été incendiées à Meroux-Moval, sur le Territoire de Belfort.
Selon «L’Est Républicain», les deux voitures ont été retrouvées calcinées sur un petit chemin forestier en terre, à la sortie de la commune en direction de Charmois, à droite d’une route départementale. Les carcasses se trouvaient légèrement à l’écart de la RD 23, juste après la ligne TGV.
Les malfaiteurs se sont emparés de plusieurs dizaines de kilos d’or (52 700.-/kg), parmi d’autres métaux précieux. Pour l’heure, aucune interpellation n’a été effectuée par la cellule d’enquête franco-suisse mise en place.