FootballUn nul en Italie pour un lundi de folie
Le 1-1 obtenu par l’équipe de Suisse à Rome promet une fin de campagne pour le Mondial 2022 en apothéose. Tout se jouera lundi.


Jorginho a manqué un penalty en fin de rencontre à Rome.
AFPUn lundi soir haletant. C’est ce qui attend la Suisse dans trois jours contre la Bulgarie à Lucerne, en clôture des qualifications pour la Coupe du monde 2022. Parce que le 1-1 obtenu par l’équipe nationale en Italie vendredi laisse toutes les portes du Qatar ouvertes. Et ce aux deux équipes.
Tout cela pourrait bien se jouer à la différence de buts. Elle est pour l’instant en faveur des champions d’Europe (+11 contre +9), mais leur déplacement à Belfast semble bien plus piégeux que la réception des Bulgares. Il y a de quoi s’en réjouir. Surtout parce que Jorginho a trouvé le moyen d’envoyer un penalty (consécutif à une faute de Garcia sur Berardi) au-dessus des buts de Yann Sommer à la 90e minute. Mais aussi parce que l’équipe de Suisse a répondu présent dans son déplacement romain.
Vingt minutes de folie
Et notamment en début de match, où ce furent vingt minutes de folie. Vingt minutes à pouvoir être dangereux sur chaque ballon récupéré. Vingt minutes durant lesquelles toucher Okafor (choix fort et récompensé de Yakin de le titulariser en pointe de l’attaque helvétique) était l’assurance ou presque de se créer une situation dangereuse. Vingt minutes à révéler les faiblesses dans le dos de la défense italienne. Vingt minutes au terme desquelles la Suisse avait un but d’avance, et c’était un minimum.
L’Angleterre y est presque
Le but en question valait le déplacement à lui seul. Une touche italienne dans les trente mètres suisses, un ballon récupéré et Okafor qui anticipait la passe en profondeur de Shaqiri pour échapper à Acerbi et atteindre l’autre bout du terrain. Une seconde pour temporiser, avant l’arrivée de Silvan Widmer, dont la frappe si pure ne laissait aucune chance à Donnarumma (11e). Le Stadio Olimpico, qui avait quelques minutes plus tôt couvert d’applaudissements l’hymne suisse sifflé par une partie du public, s’était cette fois tu.
Sommer, moins propre
La stupéfaction était légitime. La poussée suisse qui l’a suivie la confortait. Une situation venue de Vargas côté gauche (14e), un tir à côté d’Okafor (15e) ou encore une frappe de Shaqiri suite à un nouveau bon travail d’Okafor (18e). La Suisse, résolue à être létale sur chacune de ses possibilités, était dans son plan de match et profitait de champions d’Europe sonnés. Jusqu’à ce que ceux-ci reprennent leurs moyens, en faisant briller Yann Sommer sur un essai de Barella à bout portant, à la 24e minute.
Sauf que Sommer, héros habituel, allait être beaucoup moins propre sur l’égalisation italienne. Un coup franc rentrant d’Insigne que le portier helvétique allait chercher à dégager des poings. Mais Giovanni Di Lorenzo le devançait et sanctionnait une Suisse tombée dans un temps faible (34e). Rageant, sur le moment. Mais pas tant que ça au final, après que les hommes de Murat Yakin ont privilégié le contrôle dans une deuxième mi-temps beaucoup moins animée. Jusqu’à ce penalty de Jorginho, envoyé aux oubliettes. Le suspense reste intact.