IsraëlNetanyahu et ses alliés remportent la majorité
Le bloc de la droite israélienne, qui compte notamment le parti de Benjamin Netanyahu, a raflé 64 sièges, obtenant ainsi la majorité au Parlement.

Benjamin Netanyahu a raflé la mise lors des élections israéliennes.
AFPBenjamin Netanyahu et ses alliés de droite ont remporté la majorité des sièges au Parlement à l’issue des législatives du 1er novembre, a annoncé jeudi la commission électorale israélienne. Avec 32 sièges pour le Likoud de l’ancien Premier ministre Netanyahu, 18 pour les partis ultra-orthodoxes et 14 pour une alliance d’extrême droite, le bloc de droite a remporté 64 sièges, d’après la commission. En face, le bloc du Premier ministre sortant Yaïr Lapid, centriste, a remporté 51 sièges.
Malgré son procès pour corruption, Benjamin Netanyahu et ses alliés des partis ultra-orthodoxes et de la liste d’extrême droite «Sionisme religieux» remportent 64 mandats sur les 120 de la Knesset (Parlement), soit trois de plus que le seuil de la majorité, a annoncé jeudi soir la commission électorale.
«Je souhaite à Netanyahu la réussite»
Peu avant, le Premier ministre sortant Yaïr Lapid, qui avait chassé du pouvoir Benjamin Netanyahu l’an dernier en mettant sur pied une coalition hétéroclite (droite, centre, gauche, arabe) qui a depuis implosé, a contacté son rival pour le féliciter de cette victoire, à l’issue des législatives de mardi.
«Le Premier ministre Lapid a félicité Benjamin Netanyahu pour sa victoire aux élections et a informé le chef de l’opposition qu’il avait donné les instructions pour préparer une transition ordonnée», a indiqué son porte-parole dans un communiqué. «L’État d’Israël est au-dessus de toute considération politique. Je souhaite à Netanyahu la réussite, pour le bien du peuple d’Israël et l’État d’Israël», a déclaré de son côté Yaïr Lapid.
Selon la commission électorale, le «bloc de droite» de Benjamin Netanyahu obtient 64 élus – 32 pour son parti le Likoud, 18 pour les deux partis orthodoxes et un record de 14 pour l’extrême droite- dans ce qui pourrait être, selon des analystes, le gouvernement le plus à droite de l’histoire du pays.
La formation Yesh Atid («l y a un futur») du centriste Lapid a récolté 24 élus, son allié de centre-droit Benny Gantz 12 députés, suivi de 10 élus pour deux autres formations et de cinq pour le parti arabe Raam qui avait aussi soutenu sa coalition, pour un total de 51 députés. Le parti arabe Hadash-Taal a lui obtenu 5 députés.
Par 4000 voix?
Dans le système proportionnel israélien, les partis doivent obtenir 3,25% des voix pour faire leur entrée au Parlement, un taux minimal leur conférant de facto quatre députés. Or, deux petits partis hostiles au camp de Netanyahu, la formation de gauche Meretz et le parti arabe Balad, ont moissonné respectivement 3,16% et 2,90% d’appuis.
Surnommé «Bibi», Benjamin Netanyahu n’avait pas quitté la vie politique comme le souhaitaient ses opposants, mais s’était accroché au poste de chef de l’opposition avec l’objectif de revenir aux affaires pour éventuellement faire voter une immunité par les députés et annuler son procès pour corruption. Au cours des prochains jours, le président israélien Isaac Herzog, dont la fonction est essentiellement symbolique, devra mandater officiellement Benjamin Netanyahu pour former un gouvernement. Ce dernier aura alors 42 jours pour le faire