BD - Undertaker creuse sa place parmi les meilleurs westerns

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BDUndertaker creuse sa place parmi les meilleurs westerns

En six tomes, les aventures du croque-mort Jonas Crow signées par Meyer et Dorison ont réussi à déjà s’imposer parmi les classiques.

Michel Pralong
par
Michel Pralong

La bande-annonce de «Undertaker».

Éd. Dargaud/YouTube

Western et BD font bon ménage depuis longtemps. Chaque année, on a droit à quelques beaux et bons albums du genre, qu’ils soient signés par Hermann, Oger ou Prugne. Et ce n’est pas toujours évident de se faire une place pour les nouveaux. Comme le dit la fameuse réplique: «Un de nous deux est de trop dans cette ville, cow-boy».

Quand le premier tome de «Undertaker» est sorti, en 2015, on l’a pourtant remarqué tout de suite. Déjà à cause du magnifique et si efficace dessin de Ralph Meyer, qui avait fait sensation dès ses débuts avec l’extraordinaire trilogie scénarisée par Philippe Tome, «Berceuse assassine». Ensuite parce qu’il retrouvait celui pour lequel il a dessiné un tome de «XIII Mystery» et «Asgard»: Xavier Dorison. Scénariste à qui l’on doit notamment l’éblouissante série «Long John Silver».

De mieux en mieux

Bref, l’équipe était solide et leur nouveau personnage, Jonas Crow, séduisait d’emblée. Un croque-mort au passé trouble, au colt et aux répliques qui font mouche, voyageant dans son corbillard accompagné par son vautour. Il est d’ailleurs amusant de constater qu’en 2015 sortait un autre western mettant en scène un croque-mort, «Stern», très bien également, mais sur un tout autre registre. Mais ce qui fait peut-être la force de «Undertaker», c’est que la série qui démarrait déjà bien ne fait que se bonifier au fil des albums, avec des récits développés sur deux tomes.

Preuve en est avec ce sixième tome, «Salvaje», qui conclut donc l’histoire commencée dans «L’Indien blanc». Une aventure où l’on en apprend un peu plus sur son passé, puisque Jonas retrouve un ancien compagnon de mauvais coups, devenu shérif de Tucson. Virées en territoire apache, mission périlleuse à accomplir, le tout avec des personnages extraordinaires: c’est un feu d’artifice de violence et de destruction qui sert d’apothéose à ce diptyque. On en redemande et visiblement le public aussi, puisque la série se vend à 585 000 exemplaires.

«Undertaker: Salvaje», Tome 6, par Ralph Meyer et Xavier Dorison, Éd. Dargaud, 64 pages

«Undertaker: Salvaje», Tome 6, par Ralph Meyer et Xavier Dorison, Éd. Dargaud, 64 pages

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