IstanbulLes pourparlers entre la Russie et l’Ukraine sont en cours
Les pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne, à Istanbul, ont commencé mardi, peu après 10h30 (9h30 en Suisse), a rapporté l’agence officielle turque Anadolu.

Le ministre de la Défense ukrainien quitte son hôtel avant de rejoindre le palais Dolmabahçe où se tiennent les pourparlers à Istanbul.
AFPC’est la première fois que les délégations des deux pays, arrivées la veille en Turquie, se retrouvent en présence, après plusieurs rounds de pourparlers en visioconférence.
Les négociateurs avaient été accueillis par le président turc Recep Tayyip Erdogan qui les a appelés à «mettre un terme à cette tragédie» que constitue l’invasion de l’Ukraine par la Russie depuis le 24 février. Les pourparlers se tiennent dans le palais de Dolmabahçe, à Istanbul, dernière résidence sur le Bosphore des sultans et ultime centre administratif de l’Empire ottoman, où la présidence turque dispose de bureaux.
Préoccupations légitimes
«Les deux parties ont des préoccupations légitimes», a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan en accueillant les délégations, les appelant à «mettre un terme à cette tragédie». La dernière séance de négociations en présentiel, au niveau des ministres des Affaires étrangères à Antalya, en Turquie, n’avait débouché sur aucune avancée. Les discussions s’étaient depuis lors poursuivies par visioconférence.
Un des points importants des discussions porte sur «les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre Etat», avait déclaré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky à des médias russes, accusant son homologue Vladimir Poutine et son entourage de faire «traîner les choses». Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a tempéré les attentes lundi, soulignant l’absence «d’avancées significatives» dans les négociations jusqu'à présent.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a indiqué lundi soir sur le site de son ministère que Volodymyr Zelensky avait «donné des instructions très claires» à la délégation. «Les personnes, le territoire et la souveraineté ne sont pas négociables». D’après lui, l’objectif a minima des discussions en Turquie est de résoudre les problèmes humanitaires et le but ultime est de décrocher un cessez-le-feu stable.
Reprise de terrain
Les autorités ukrainiennes ont annoncé lundi soir qu’Irpin, théâtre de féroces combats dans la banlieue ouest de Kiev, avait été «libérée» des forces russes. Le conflit a déjà contraint près de 3,9 millions d’Ukrainiens à fuir leur pays, selon l’ONU, qui va chercher de son côté à obtenir un «cessez-le-feu humanitaire».
A 4 km à l’est de Kharkiv, les soldats ukrainiens ont aussi repris le contrôle du petit village de Mala Rogan, a constaté l’AFP, qui a vu deux corps de soldats russes gisant dans une allée et plusieurs blindés russes détruits.