Rochebin à un responsable russe: «Vous dites n’importe quoi»

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Guerre en UkraineRochebin à un responsable russe: «Vous dites n’importe quoi»

Le journaliste suisse a fermement corrigé les propos tenus par le porte-parole de l’ambassade de Russie en France.

par
R.M.
Alexander Makogonov a affirmé que les militaires russes travaillent comme des «joailliers» ou «chirurgiens» en Ukraine. Darius Rochebin l’a alors repris.

Alexander Makogonov a affirmé que les militaires russes travaillent comme des «joailliers» ou «chirurgiens» en Ukraine. Darius Rochebin l’a alors repris.

LCI

Tout en restant très calme, Darius Rochebin a fermement recadré le porte-parole de l’ambassade de Russie en France, Alexander Makogonov, qu’il recevait samedi soir sur LCI. «Vous dites n’importe quoi», a même fini par trancher le journaliste genevois.

Alexander Makogonov tentait constamment de minimiser ce qu’il se passe en Ukraine. Lorsque l’ex présentateur vedette de la RTS lui a lancé que la Russie bombardait un état souverain, le porte-parole a ainsi tenté d’expliquer que «bombarder n’est pas un mot correct». Puis il a évoqué «une opération militaire très ciblée».

«Vous ne pouvez pas tordre la réalité à ce point-là. Ce sont y compris des objectifs civils qui sont touchés, c’est un fait», a corrigé Darius Rochebin. Qui peu après a lâché: «C’est une opération majeure. Vous envahissez un pays souverain».

Réponse d’Alexander Makogonov: «vous savez, envahir c’est un mot qui a vraiment un caractère global, général. Or on mène une opération très ciblée et nos militaires travaillent comme des joailliers, si vous voulez, comme des chirurgiens.»

Le journaliste suisse lui a alors coupé la parole. Et Darius Rochebin de balancer: «vous ne pouvez pas dire ça, personne ne vous croira, pardon. C’est aussi faux que quand les Américains parlaient de frappes chirurgicales pendant la guerre d’Irak. C’était n’importe quoi. Et là, pardon, vous dites n’importe quoi quand vous dites que c’est du travail de joaillier. Il y a des gens, des enfants qui meurent, on a vu les photos. On ne peut pas dire ça.»

Le porte-parole de l’ambassade russe a fini par reconnaître qu’«on peut imaginer que lors d’échanges de tirs», il existe des dommages collatéraux, dont des civils.

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