Procès de Nordahl LelandaisDans l’ombre de l’affaire Maëlys, des petites-cousines meurtries
L’ex-militaire de 38 ans sera également jugé pour avoir sexuellement agressé deux petites filles, membres de sa famille. Il était le parrain de l’une d’entre elles.

Le trentenaire a avoué deux agressions sur des fillettes de 5 et 6 ans.
DRJugé à partir du 31 janvier par la cour d’assises de l’Isère pour le meurtre de Maëlys, Nordahl Lelandais, devra aussi s’expliquer sur les agressions sexuelles de deux petites-cousines. Il sera également interrogé sur la détention et l’enregistrement d’images pédopornographiques dont il est accusé. Comme la disparition de Maëlys, les faits remontent à l’été 2017. Nordahl Lelandais a reconnu les agressions fin 2018.
Il est accusé d’avoir caressé le sexe d’une fillette âgée de cinq ans le 11 juillet, alors que celle-ci dormait, seule dans une chambre. Puis d’avoir reproduit ces mêmes gestes, dans les mêmes circonstances, le 20 août, sur une enfant de six ans. Les faits ont été commis de nuit, alors que les fillettes n’étaient «pas conscientes de ce qui se passait», explique une source judiciaire, qui y voit «les gestes d’un lâche».
Lelandais a admis lors de l’instruction avoir filmé ces agressions avec un téléphone afin de pouvoir les visionner de nouveau. Les images ont ensuite été effacées, mais les enquêteurs en ont retrouvé la trace dans le cadre des investigations menées après la disparition de Maëlys. Me Caroline Rémond, qui représente les familles, rappelle que «les parents des fillettes sont les cousins les plus proches de Nordahl Lelandais. Un des couples (l’a même) choisi comme parrain pour sa fille, c’est vous dire la confiance qu’ils avaient en lui».
«Mes clients n’attendent pas grand-chose, ils souhaiteraient savoir pourquoi, comment et qu’il donne des explications s’il en a», a-t-elle ajouté. S’il a reconnu la consultation quotidienne de sites pornographiques, Nordahl Lelandais a en revanche nié la fréquentation de sites à caractère pédopornographique. Il assure que des images se sont téléchargées automatiquement au gré de ses consultations sur internet depuis ses appareils numériques, ou qu’il s’agissait d’images de jeunes filles âgées d’au moins 17 ans.
Les accusations d’une ado de 14 ans
Un autre dossier a été ouvert à Charleville-Mézières (Ardennes) pour agression sexuelle, sur une autre cousine de 14 ans, en mars 2017. Lors de son interrogatoire de première comparution en février 2020, Nordahl Lelandais a fermement contesté ces faits. Le procureur de la république de Charleville-Mézières, Laurent de Caigny, estime de son côté que «cette affaire peut être regardée avec beaucoup de distance», et précise ne pas avoir «la même lecture du dossier» que Me Caroline Rémond, qui représente également la jeune fille.