Football: «YB doit avoir le courage de jouer en deux ou trois touches»

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Football«YB doit avoir le courage de jouer en deux ou trois touches»

Issu de l’école Red Bull, celle de Leipzig qui défie Young Boys ce mardi en Ligue des champions, Peter Zeidler évoque la philosophie autrichienne et les raisons d’y croire côté bernois.

Jérémy Santallo
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Jérémy Santallo
Peter Zeidler regardera avec un œil attentif la rencontre entre Young Boys et Leipzig mardi soir.

Peter Zeidler regardera avec un œil attentif la rencontre entre Young Boys et Leipzig mardi soir.

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Dérangé pendant son footing matinal, mardi, Peter Zeidler a mis un peu plus de temps que prévu pour nous rappeler. Avant ça, l’entraîneur de St-Gall en Super League tenait à visionner les derniers buts de Leipzig, le premier défi qui s’offre à Young Boys mardi (18 h 45) en Ligue des champions. «Je viens de regarder les actions décisives des deux derniers matches (ndlr: deux succès 3-0 contre Union Berlin et Augsbourg). Vous ne verrez pas huit passes avant un but. C’est deux, quatre, parfois cinq passes. Pas plus. Cela va à une vitesse folle.»

Une intensité dantesque. C’est ce à quoi est promis le onze bernois de Raphaël Wicky dans son enceinte du Wankdorf. Après la perte du ballon, l’équipe autrichienne de Marco Rose, 3e de Bundesliga à 1 point du Bayer Leverkusen de Granit Xhaka et du Bayern Munich, n’a pas son pareil pour le récupérer. Elle agresse, encercle, étouffe sa proie. C’est l’école Red Bull, celle que Zeidler a importée en Suisse.

«J’ai passé quelques années avec Marco à Salzbourg. Il s’occupait des moins de 16 ans puis des moins de 18 et avait son bureau à cinq mètres du mien, se remémore-t-il. Il a prouvé depuis que c’était l’un des meilleurs coaches d’Allemagne et je l’admire beaucoup, notamment pour ses qualités de meneur d’hommes. Après, c’est vrai qu’il a aussi les joueurs pour jouer ce football fait de pressing et de verticalité.»

«Le pressing de Leipzig est plus difficile à exercer sur un terrain synthétique. Parce que la pelouse est encore plus rapide.»

Peter Zeidler, entraîneur allemand de Saint-Gall

Comment se sortir de ce guêpier, du piège annoncé? C’est la question qui tourmente Wicky depuis plusieurs jours maintenant. Mais le champion de Suisse en titre possède certaines armes à faire valoir dans un duel aller qui s’annonce déjà capital pour l’obtention de la deuxième place du groupe derrière l’ogre Manchester City.

«Pour moi, YB doit avoir le courage de jouer vers l’avant, en deux ou trois touches de balle pour contourner le pressing et immiscer le danger dans la défense adverse. Avec des garçons comme Lauper, Imeri, Monteiro ou Males, c’est tout à fait réalisable. Mais ils devront être au top, tout le temps, dans toutes les phases du jeu et les transitions», poursuit Zeidler, avant de rappeler: «Il ne faut non plus pas sous-estimer le public. Cela reste un match à l’extérieur pour Leipzig et les fans bernois en Champions League, cela peut devenir chaud.»

L’autre raison d’espérer du côté bernois, pour lui, se situe au ras du sol. «Le pressing de Leipzig est plus difficile à exercer sur un terrain synthétique. Parce que la pelouse est encore plus rapide», note Zeidler, qui voit bien YB sortir de ce premier match de Champions League avec le point du match nul «mais avec quelques buts».

Et avec un St-Gall – Young Boys agendé à mercredi prochain, vous pouvez être sûrs que l’ancien entraîneur de Sion ne ratera pas une miette de la rencontre de ce mardi soir au Wankdorf.

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