NarcotraficIls faisaient entrer de la coke en France en la mélangeant à du sucre en poudre
Un réseau international de trafic de cocaïne en provenance de Colombie a été démantelé la semaine passée en France, annoncent les autorités. Dix-huit suspects ont été arrêtés.

Des trafiquants de cocaïne ont été arrêtés la semaine passée en France, en Espagne et à Dubaï au terme d’une enquête de plusieurs mois.
Photo d’illustration/Getty Images/iStockphotoDix-huit personnes soupçonnées de faire partie d’un réseau de trafic international de drogue ont été interpellées la semaine dernière en France, en Espagne et à Dubaï, a indiqué mercredi le Ministère français des finances dans un communiqué. Ces arrestations ont été menées dans le cadre d’investigations conduites depuis plusieurs mois.
Le 5 mai, 22 tonnes de sucre mélangé à de la cocaïne en provenance de Colombie ont été saisies en France et dix suspects interpellés dans le pays. Au même moment, sept ressortissants colombiens, soupçonnés d’être des «chimistes» chargés d’extraire la cocaïne du sucre, se faisaient arrêter en Espagne. Enfin, à Dubaï, la police mettait la main sur un homme, déjà condamné en 2018 pour sa participation à une escroquerie fiscale en bande organisée sur les quotas CO₂.
Pincés à cause d’une fraude présumée au chômage partiel
Tout a démarré en juin 2021 par une enquête ouverte par la justice de Nice sur des soupçons de fraude présumée au chômage partiel dans le contexte de la pandémie de Covid-19, selon le communiqué. La justice avait été alertée par le Ministère français du travail sur «une entreprise ne paraissant avoir aucune activité» qui avait pourtant reçu une indemnisation de 124’000 euros, précise Bercy. Des enquêteurs des Finances ont mis en évidence «que cette fraude était le fait d’une organisation criminelle (…) dans le cadre d’activités de contrebande de tabac et de stupéfiants, notamment en provenance des Émirats arabes unis et de la Colombie».
Face à l’ampleur de la fraude et à ses ramifications internationales, les investigations ont été reprises en février dernier par la Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée et trois juges d’instruction parisiens. Les enquêteurs ont découvert que cette organisation criminelle était à l’origine de «l’importation de 12 tonnes de tabac saisies par les autorités belges en août 2021, de 600 kilos de cocaïne saisis en septembre 2021 dans le port de Carthagène par les autorités colombiennes ainsi que le blanchiment de plusieurs millions d’euros», précise le communiqué.