La jeunesse d’Eddy Mitchell en Technicolor sur papier

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LivreLa jeunesse d’Eddy Mitchell en Technicolor sur papier

Le chanteur raconte ses souvenirs de Belleville, entre cinéma et plans foireux, dans un ouvrage magnifiquement illustré par le dessinateur d’«Undertaker»

Michel Pralong
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Michel Pralong

Le héros s’appelle P’tit Claude. La banane qu’on lui voit sur les dessins, et un nez qui en impose, le font ressembler à Eddy Mitchell jeune. C’est normal, c’est lui, alors qu’il s’appelait encore Claude Moine et pas encore Schmoll ou M’sieur Eddy.

P’tit Claude a 14 ans, ce sont les vacances scolaires et il zone dans son quartier de Belleville et de la Porte des Lilas. Il va souvent au cinéma, mais cela, même quand il y avait école, il le faisait déjà. Entre fête foraine, bistrot du coin et yeux doux à la petite voisine, le temps s’écoule comme il peut. Jusqu’à ce qu’un type appelé Pépé lui propose un coup facile, qui lui rapporterait gros, de quoi acheter une moto.

Ce texte, Eddy Mitchell l’avait publié en 1994 dans le roman «P’tit Claude». Il est repris aujourd’hui sous forme de livre illustré et les dessins sont signés par Ralph Meyer, à qui l’on doit notamment l’excellente série BD «Undertaker». Un western, évidemment, qui colle bien à celui qui en a montré tant dans son émission télé «La dernière séance».

Un monde presque trop parfait

D’ailleurs, cette réunion de texte et de dessins donne une vision en technicolor de ce quartier de Paris de la fin des années 1950. Tout colle avec l’image qu’Eddy Mitchell aime donner de lui dans ses chansons. Cela colle d’ailleurs tellement qu’il doit avoir un peu brodé, mais on s’en fiche, la légende vaut souvent mieux que la réalité.

Ralph Meyer, qui avait déjà illustré les pochettes des deux volumes d’un disque d’Eddy, «La même Tribu», n’a pas voulu adapter ce récit en BD. Il tenait à garder l’écriture du chanteur et a choisi lui-même les scènes qu’il allait illustrer. Tout ceci a un formidable parfum de nostalgie. Eddy Mitchell nous habitue depuis longtemps à cela, sans jamais décevoir.

«Des Lilas à Belleville», texte d’Eddy Mitchell et dessin de Ralph Meyer, Éd. Dargaud, 80 pages

«Des Lilas à Belleville», texte d’Eddy Mitchell et dessin de Ralph Meyer, Éd. Dargaud, 80 pages

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