Israël - Le Parlement se penche sur un premier budget en trois ans

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IsraëlLe Parlement se penche sur un premier budget en trois ans

Jeudi soir, un premier vote préliminaire a conduit à un feu vert pour un budget pour Israël, une première depuis 2018.

Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett.

Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett.

Reuters

Après des années de crise politique, le Parlement israélien s’est prononcé jeudi soir, lors d’un vote préliminaire, en faveur d’un premier budget d’État en trois ans, dont l’adoption finale engage la survie du nouveau gouvernement.

La proposition de budget bi-annuelle approuvée en août par le gouvernement de coalition du Premier ministre Naftali Bennett, qui a succédé en juin à Benyamin Netanyahou, a été votée à 59 voix pour et 54 contre à la Knesset, le Parlement israélien.

En commission parlementaire

Au terme de ce vote en première lecture, le budget peut désormais être discuté en commission parlementaire avant d’être possiblement entériné en deuxième et troisième lecture, lors de votes prévus cet automne. «Le budget de l’État pour 2021 sera d’environ 432,5 milliards de shekels (environ 122 milliards de francs) et d’environ 452,5 milliards de shekels pour 2022», a précisé le Ministère des finances dans un communiqué, le gouvernement ayant décidé de présenter un seul budget pour les années fiscales 2021 et 2022.

Le Ministère des finances dit vouloir «encourager l’emploi et investir dans le capital humain (…), développer les infrastructures dans les domaines du transport, du logement, de l’énergie et de la technologie et créer des conditions propices à la croissance dans les secteurs privé et public».

Longue crise politique

En raison d’une longue crise politique ayant conduit à la tenue de quatre élections législatives en moins de deux ans, aucun budget n’avait été voté en Israël depuis 2018. En décembre 2020, la Knesset avait d’ailleurs été dissoute en raison de l’incapacité des députés à s’entendre sur ce sujet.

Israël s’est depuis doté d’un nouveau gouvernement, dirigé par le chef de la droite nationaliste Naftali Bennett, allié au centriste Yaïr Lapid, à des partis de gauche et à une formation arabe, dans le cadre d’une coalition ayant mis un terme à douze ans de règne ininterrompu de Benyamin Netanyahou.

Or, cette alliance hétéroclite est composée de 61 députés, le seuil même de la majorité à la Knesset (120 députés). Si des députés de la coalition décidaient de ne pas voter en deuxième et troisième lecture en faveur du budget, le Parlement serait dissous et de nouvelles élections convoquées.

Budget fustigé

Benyamin Netanyahou a fustigé jeudi en séance plénière au Parlement ce budget «très mauvais» qui «affecte les couches les plus faibles de la société israélienne», dénonçant notamment «des nouvelles taxes imposées aux citoyens» en contradiction, selon lui, aux promesses du gouvernement.

Le Premier ministre, Naftali Bennett, a lui qualifié dans un communiqué le vote «d’un nouveau pas vers un état plus stable et plus uni». «Après trois ans sans budget, nous avons approuvé en première lecture un budget excellent qui est guidé par le bien des citoyens et pas par des intérêts politiques», a-t-il affirmé.

Le ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, s’est lui aussi félicité sur Twitter du vote «qui va permettre d’avoir un budget pour l’éducation, la santé, les transports; un budget qui sera investi pour les citoyens israéliens.» L’économie israélienne s’est redressée après avoir été minée par la pandémie. La Banque centrale pronostiquait en juillet une croissance du PIB de 5,5% en 2021 et de 6% en 2022.

Version originale publiée sur 20min.ch

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