FranceLa gauche dépose sa motion de censure, Borne se dit «sereine»
Mercredi, les députés de gauche ont manifesté leur «défiance» envers le gouvernement français, alors que la Première ministre Elisabeth Borne devait s’exprimer juste après.

La Première ministre Elisabeth Borne a fort à faire.
AFPLes quatre groupes de gauche à l’Assemblée nationale ont déposé mercredi leur motion de censure en signe de «défiance» à l’égard du gouvernement, juste avant la déclaration de politique générale d’Élisabeth Borne, a-t-on appris de sources parlementaires.
«En l’absence de vote de confiance», qui n’a pas été demandé par la Première ministre, «nous n’avons d’autre choix que de soumettre cette motion de défiance», justifient les groupes LFI, PS, écologiste et communiste dans leur texte remis à la présidence de l’Assemblée nationale et transmis à la presse.
Plein emploi
Élisabeth Borne a appelé à trouver «des compromis» et à «bâtir ensemble» les solutions aux défis des prix de l’énergie ou du climat, ajoutant que «le désordre et l’instabilité ne sont pas des options». Lançant sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, la Première ministre a assuré vouloir mener «pour chaque sujet une concertation dense». «Nous aborderons chaque texte dans un esprit de dialogue, de compromis et d’ouverture», a-t-elle insisté, en appelant à construire des «majorités de projet».
Elle a estimé que le plein-emploi était «à notre portée», disant avoir «la conviction profonde» que la France «peut sortir du cercle vicieux du chômage de masse», dans sa déclaration de politique générale devant les députés. «Aujourd’hui, le plein-emploi est à notre portée. Et le travail reste pour moi un levier majeur d’émancipation», a déclaré la Première ministre, ajoutant avoir «la conviction profonde que notre pays doit et peut sortir du cercle vicieux du chômage de masse».
Travailler plus longtemps
Elle a prévenu que les Français devraient «travailler progressivement un peu plus longtemps», dans sa déclaration de politique générale devant les députés. «Notre pays a besoin d’une réforme de son système de retraite», réforme qui «ne sera pas uniforme», qui «devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité» et «veiller au maintien dans l’emploi des seniors», a ajouté la Première ministre, précisant que cette réforme serait menée «dans la concertation avec les partenaires sociaux, en associant les parlementaires le plus en amont possible».
Elle a promis des «réponses radicales à l’urgence écologique», que ce soit «dans notre manière de produire, de nous loger, de nous déplacer, de consommer». «Dès le mois de septembre, nous lancerons une vaste concertation en vue d’une loi d’orientation énergie-climat», a-t-elle ajouté lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, en promettant de définir «filière par filière, territoire par territoire» des «objectifs de réduction d’émissions, des étapes et des moyens appropriés».
Renationaliser EDF
L’État a aussi l’intention de renationaliser à 100% le groupe EDF, a annoncé mercredi la Première ministre Elisabeth Borne dans son discours de politique générale. «Je vous confirme aujourd’hui l’intention de l’État de détenir 100% du capital d’EDF. Cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique», a-t-elle déclaré devant l’Assemblée nationale.