Formule 1 - Avantage Max à Mexico

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Formule 1Avantage Max à Mexico

La première journée d’essais du Grand Prix du Mexique a confirmé que les Red Bull se présentent en grandes favorites ce week-end.

par
Luc Domenjoz

Une avance impressionnante

Après une pause depuis 1992, le Grand Prix du Mexique, sur le circuit des frères Rodriguez, est revenu à Mexico-city depuis 2015. Et presque depuis ce retour, les deux Red Bull semblent nettement plus efficaces que les Mercedes.

La raison en est difficile à déterminer, même pour les ingénieurs des deux écuries. Serait-ce l’altitude inhabituelle (2200 mètres) du circuit qui favoriserait l’aérodynamique des Red Bull? Ou le tracé de la piste? Toujours est-il que les Red Bull se sont qualifiées en première ligne en 2017 et 2018 (elles y ont même monopolisé la première ligne). En 2019, c’étaient les Ferrari qui étaient devant, grâce à leur moteur « illégal» qui respirait à pleins cylindres l’air raréfié de Mexico.

Mais au cours de la première journée d’essais de l’édition 2021, vendredi, la supériorité des Red Bull s’est vérifiée une nouvelle fois puisque Max Verstappen a dominé les essais avec près d’une demi-seconde d’avance sur les deux Mercedes.

Sergio Perez, sur la deuxième Red Bull, ne s’est classé qu’à 6 centièmes de Lewis Hamilton et pourrait se mêler à la lutte pour la première ligne lors des qualifications (samedi soir à 21 heures, heure suisse).

Du côté de Mercedes, Lewis Hamilton se plaignait de mauvais réglages. «Je ne suis pas du tout satisfait du comportement du châssis», commentait le septuple champion du monde. Il a passé une bonne partie de la soirée de vendredi à analyser ce qui n’allait pas avec ses ingénieurs.

Andretti renonce à Sauber

Alors que la rumeur semblait se confirmer il y a deux semaines, dans le cadre du Grand Prix des Etats-Unis à Austin, l’affaire ne s’est finalement pas conclue entre la famille Andretti et l’écurie Sauber.

Contrairement aux bruits du paddock, ce n’est pas sur le montant demandé par les propriétaires actuels (la famille américaine Rausing) que les négociations ont achoppé, mais sur la gestion de l’écurie après sa vente. «Il y a eu un problème de direction, apparu à la 11e heure des discussions, quand nous étions sur le point de signer un accord», explique Michael Andretti, le patron de l’écurie d’Indycar qui aligne Romain Grosjean, et le fils du champion du monde Mario Andretti.

«J’avais toujours dit que nous le ferions si c’était un bon accord pour nous, et ce changement de dernière minute a tout changé. Ce qui rend les choses intéressantes, en F1, c’est que tout le monde se déteste et que tout le monde a un couteau prêt pour se poignarder mutuellement dans le dos. Ici aux USA, on a pas du tout cette attitude en Indycar…»

Porsche arrive

Le règlement moteur va totalement changer en 2026. Initialement, l’idée était de lancer la Formule 1 sur la voie d’une réelle innovation, avec des moteurs à hydrogène qui auraient montré la voie – ils représentent probablement l’avenir de l’automobile à long terme.

Mais les écuries ne semblent plus prêtes de consacrer l’énergie et l’argent nécessaires à développer de tout nouveaux moteurs à hydrogène. La montagne va donc sans doute accoucher d’une souris, avec un règlement pour les moteurs 2026 proche du règlement actuel et ses blocs hybrides.

Ces derniers devraient toutefois être simplifiés. Avec la limitation des budgets des écuries (hors moteurs) à 135 millions de dollars à partir de 2023, les équipes savent d’avance qu’une présence en Formule 1 ne va plus les faire tomber dans des gouffres financiers comme c’était souvent le cas jusqu’à maintenant.

Ces conditions nouvelles – des moteurs simplifiés et des budgets plafonnés – semblent plaire au groupe VW / Porsche / Audi, dont l’arrivée en F1 est pressentie depuis des années, mais qui, cette fois, devrait annoncer sa venue. La F1 ne lui coûterait pas plus cher que son implication aux 24 Heures du Mans et en Formule E (la formule électrique), pour une exposition médiatique infiniment supérieure.

Le groupe est en tout cas en discussions avancées avec Liberty Media, la société qui détient les droits commerciaux de la F1. Les futures Porsche ou Audi devraient ainsi apparaître sur les grilles de départ de Formule 1 en 2026. On a donc le temps d’en reparler.

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