Jura bernois: roué de coups et tasé en voulant acheter du cannabis

Publié

Jura bernoisRoué de coups et tasé en voulant acheter du cannabis

Une affaire de brigandage pour 250 francs vaut de la prison à ses deux auteurs.

Vincent Donzé
par
Vincent Donzé
Le brigandage s’est déroulé à Court en mars 2021.

Le brigandage s’est déroulé à Court en mars 2021.

lematin.ch/Vincent Donzé

Le terrain de football de Court (BE) a été le théâtre d’un brigandage commis au détriment d’un consommateur jurassien de marijuana qui souhaitait en acheter 50 grammes. Non seulement deux prétendus vendeurs l’ont menacé avec un couteau et électrisé avec un taser, après un rendez-vous fixé par Snapchat, mais ils l’ont délesté de 250 francs en le frappant à coups de poing et de pied, il y a un an.

Ce jeudi, le Tribunal régional Jura bernois-Seeland a retenu la qualification de brigandage simple, mais pas qualifiée comme le demandait le procureur. L’agresseur principal n’échappe pas à la prison ferme, alors que son complice bénéficie du sursis, des peines assorties d’amendes pour infraction à la loi sur les stupéfiants.

Selon la présidente du tribunal citée par «La Quotidien Jurassien», «on ne peut pas retenir qu’ils ont été particulièrement dangereux», même si la victime de 20 ans craint toujours de croiser ses agresseurs du même âge.

«Plumer un pigeon»

Toute préméditation a été écartée: «La décision de plumer un pigeon a été prise en quelques minutes», ont constaté les trois juges. La victime descendue du train à Court est tombée dans un guet-apens, sous prétexte de goûter la marchandise. Les agresseurs ont filmé leur victime en caleçon, mais la vidéo a été effacée sans être diffusée.

L’agresseur principal est un récidiviste qui a écopé de 16 mois de prison, dont sept fermes, avec la perspective d’un régime de semi-liberté s’il devait trouver un apprentissage. Son complice sans antécédent judiciaire s’en sort avec 14 mois de prison avec sursis, histoire de ne pas péjorer son avenir professionnel.

«Nous avons affaire à l’insondable connerie d’une jeunesse en mal de repères», a dit un avocat convaincu que les prévenus ne sont pas de dangereux criminels.

Ton opinion