Ski alpinL’homme au chapeau qui est plus connu qu’Odermatt
Un journaliste fribourgeois perd son bonnet dans un bus, il devient une star à Yanqing. Les bénévoles chinois sont si gentils…


Avec cette chapka, offerte par le comité d’organisation, Pascal a pu sauver ses oreilles!
DRC’est une des belles histoires de ces Jeux. Elle est arrivée à un confrère de «La Liberté». Celle d’un bonnet oublié dans un bus. Ce n’est pas qu’il y tenait vraiment à ce bonnet de Crans-Montana, Pascal, mais comme il fait froid à Yanqing, il n'en avait plus pour se protéger ses oreilles. Avec des températures à moins 20 °C, c’était plutôt risqué et très embêtant.
Que faire quand on se trouve dans une bulle et qu’il n’y a pas de possibilité de se rendre dans une boutique pour en racheter un? Prier pour que le vent tombe et que les températures remontent? Pas certain que cela fonctionne, drôle de casse-tête chinois.
Pascal Dupasquier a alors une idée. Il s’est souvenu de cette phrase de Michelle Gisin lors d’une visioconférence de ces derniers jours: «Ici les gens sont très gentils, ils sont très humains et toujours prêts à vous aider.» L’Obwaldienne a raison, ils sont adorables. Même si on ignore s’ils sourient derrière le masque, ils ont vraiment du plaisir à suivre ces Jeux.
«Ici les gens sont très gentils, ils sont très humains et toujours prêts à vous aider.»
Dominik Paris a offert son dossard et des selfies à ces fans tellement contentes…
DRÀ Yanqing, sur le site du ski alpin, ils n’y comprennent rien, ne connaissent pas un champion, mais ils arrêtent tous les athlètes pour leur demander de faire un selfie avec eux ou un autographe ou leur dossard ou leur veste en criant quand ils ont gagné un «trophée» Mais c’est surtout les pin’s qui les rendent fous de joie et hystériques.

Champion olympique de descente, Beat Feuz a fait le bonheur de bénévoles à Yanqing, même s’ils ignoraient de qui il s’agissait.
DRDu coup, pour revenir à notre histoire de «bonnet», Pascal se dirige vers une volontaire en salle de presse pour lui raconter sa mésaventure. Ni une, ni deux, la préposée aux objets perdus prend l’affaire très au sérieux et se dirige vers Zhao Zitong, superviseur du centre de presse de Yanqing, laquelle, photo à l’appui, se met derechef en piste afin de lui retrouver son couvre-chef. La quête du chauffeur du bus No 9 parti à 9 heures de l’Hilton Doubletree de Yanqing dure des plombes pour se solder finalement par un échec. Enfin, pas vraiment.
Une cérémonie
Le manager, qui a pitié pour les oreilles de Pascal, va tout faire pour trouver une solution. Mais il a besoin de temps, un jour peut-être, car il doit le commander. Le lendemain, il ne va pas être déçu. Et même avoir droit à une cérémonie. L’organisation lui amène une grosse boîte transparente avec un gros ruban rouge, avec à l’intérieur, non pas un bonnet mais une chapka estampillée Beijing 2022 avec un pin’s de la Muraille de Chine. «Avec ça sur votre tête, nous espérons que vous aurez toujours bien chaud», lui a dit le manager avant d’immortaliser la scène.
Interviewé par une télévision locale, qui a aussi beaucoup aimé cette histoire du journaliste suisse Pascal «Du Paskill» qui avait besoin qu’on lui réchauffe la tête, l’«homme au chapeau» est désormais plus connu que Marco Odermatt en Chine.

Pascal «Du Paskill» est désormais plus connu que Marco Odermatt à Yanqing et en Chine.
DR