Espagne: Une cinquième région va être codirigée par l’extrême droite

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EspagneUne cinquième région va être codirigée par l’extrême droite

Après la Castille-et-León, Valence, l’Estrémadure et l’Aragón, la formation espagnole d’extrême droite Vox va s’allier avec le Parti populaire (droite) pour gouverner la région de Murcie.

Cela va permettre de constituer «un gouvernement fort, un gouvernement stable», malgré des «différences d’approches sur de nombreux sujets», a insisté José Angel Antelo, le responsable de Vox dans la région de Murcie (photo).

Cela va permettre de constituer «un gouvernement fort, un gouvernement stable», malgré des «différences d’approches sur de nombreux sujets», a insisté José Angel Antelo, le responsable de Vox dans la région de Murcie (photo).

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Le parti d’extrême droite Vox va entrer au gouvernement d’une cinquième région espagnole, celle de Murcie, en vertu d’un accord de coalition conclu avec le Parti populaire (PP, droite), ont annoncé, lundi, les deux formations. Arrivé en tête dans cette région du sud-est de l’Espagne aux élections régionales du 28 mai, mais sans majorité absolue, le PP avait engagé, ces dernières semaines, de délicates tractations avec la formation ultranationaliste pour éviter un nouveau scrutin local.

Les deux partis ont fini par se mettre d’accord pour former un gouvernement de coalition dirigé par le président sortant de la région, Fernando López Miras (PP), tandis que Vox y sera chargé de la Sécurité et des Travaux publics et bénéficiera de la vice-présidence de la région.

«C’est un accord généreux pour les deux parties», même si Vox et le PP «ont dû renoncer à certaines de leurs exigences de départ», a souligné, lundi, Joaquín Segado, le président du groupe parlementaire PP à l’assemblée régionale. Cela va permettre de constituer «un gouvernement fort, un gouvernement stable», malgré des «différences d’approches sur de nombreux sujets», a insisté, de son côté, José Angel Antelo, le responsable de Vox dans la région de Murcie et futur vice-président de cette région.

Cet accord porte à cinq le nombre des régions espagnoles dirigées par une coalition droite - extrême droite, après la Castille-et-León, depuis l’an dernier, et celle de Valence, l’Estrémadure et l’Aragón, où des accords ont été conclus dans la foulée des élections du 28 mai.

Ce scrutin, marqué par une déroute de la gauche, a convaincu le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez de convoquer des législatives anticipées pour le 23 juillet, lors desquelles les partis de gauche ont réussi une «remontada», mais qui n’ont pas permis de dégager une majorité claire.

Arrivé en deuxième position, avec 121 sièges contre 137 pour le Parti populaire, le Parti socialiste a paradoxalement plus de chances de former un gouvernement que le PP, grâce au soutien de nombreuses formations régionalistes.

Outre les cinq régions sur 17 où le PP et Vox ont scellé une alliance de gouvernement, ces deux partis sont parvenus à des accords dans une dizaine de villes d’importance en Espagne. Ces pactes ont suscité de nombreuses critiques, notamment à gauche.

(AFP)

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