Etats-Unis: 125 000 dollars de réparation pour un chat accusé d’être une terreur

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États-Unis125 000 dollars de réparation pour un chat accusé d’être une terreur

Une municipalité proche de Seattle avait injustement persécuté la propriétaire d’un chat. Un arrangement a été trouvé.

par
R.M.
Miska, le chat longtemps accusé d’être la «terreur du quartier» à Bellevue, près de Seattle.

Miska, le chat longtemps accusé d’être la «terreur du quartier» à Bellevue, près de Seattle.

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Longtemps, le chat Miska a été accusé de terroriser le voisinage et même d’avoir tué d’autres animaux. Mais «l’honneur» de ce matou de Bellevue, dans la banlieue de Seattle, a été rétabli: sa propriétaire Anna Danieli vient de recevoir la coquette somme de 125 000 dollars de dédommagement.

L’étonnante histoire débute dès 2014. Durant trois ans, Anna Danieli reçoit régulièrement des amendes provenant de la ville de Bellevue et du comté de King. Toutes concernent son chat Miska, qui aurait au total commis plus de 30 infractions. Considéré comme la «terreur du quartier», il se serait introduit chez des voisins, aurait tué des poules, des canards, des lapins, harcelé un chien du voisinage et se baladait en toute liberté, ce qui est interdit à Bellevue depuis 2010.

Au total, Anna Danieli a écopé de quelque 30 000 dollars d’amende. Mais en 2019, elle a contre-attaqué et décidé de porter plainte. Et après plusieurs années de procédure, les deux parties ont trouvé un arrangement et la municipalité a versé 125 000 dollars à la propriétaire de Miska.

Conflit d’intérêts

Les coulisses de cet arrangement ne sont pas complètement connues. Mais si un tel dénouement a été possible, rapporte la presse américaine, c’est que la municipalité de Bellevue a dû admettre qu’elle avait bien des torts. Certaines de ses lois concernant les animaux domestiques ont été jugées «obsolètes» et ont été modifiées durant la procédure.

Surtout, un homme avait manifestement fait du combat contre le chat une affaire personnelle. Il s’agissait d’un des voisins d’Anna Danieli, qui avait porté plainte à de nombreuses reprises. Mais cet homme était aussi le directeur des services animaliers du comté de King… Et alors qu’il était dans un «grave conflit d’intérêts», il était allé jusqu’à tenter d’expulser le chat du comté ou le faire euthanasier.

«Bien qu’il s’agisse d’une situation unique pour la ville de Bellevue, nous espérons que nos mises à jour concernant les infractions civiles impliquant des animaux contribueront à garantir que les scénarios futurs seront résolus plus tôt et plus clairement afin que les propriétaires d’animaux et leurs voisins puissent vivre sans perturbation», a communiqué la municipalité de l’État de Washington.

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