MotocyclismeAegerter de retour au paddock
La Coupe F.I.M. MotoE commence ce week-end dans le cadre du GP d’Espagne, à Jerez de la Frontera. L’occasion de retrouver un Suisse très occupé dans le paddock, Dominique Aegerter, vice-champion en titre et qui a un compte ouvert avec la discipline électrique.

Ses adversaires en Coupe F.I.M. MotoE sont impatients de lancer leur saison et ils devront se lever tôt, vendredi matin: première séance d’essais libres à 8h25 sur le circuit de Jerez de la Frontera! Dominique Aegerter, lui, a déjà pris cette année quatre départs dans des courses officielles, pour trois victoires et une deuxième place en Championnat du monde Supersport. C’est sa priorité cette saison, puisque c’est bien dans le «second» championnat des courses sur route, le SBK, que «Domi» a le plus de chances de s’installer à long terme.
Cette Coupe F.I.M. MotoE est la dernière de la première génération de motos électriques de course, des machines produites par le spécialiste italien Energica, qui auront été utilisées quatre saisons. Le développement n’a pas pour autant été stoppé et un nouveau moteur est proposé cette année, plus léger de 15 kg, «mais lors des essais officiels qui se sont déroulés ici à Jerez de la Frontera, nous étions très loin des temps de l’an dernier», remarque Aegerter.
Un but clair: «Le Superbike!»
Engagé cette année encore parallèlement sur deux championnats, Dominique Aegerter ne devrait pas, en revanche, découvrir l’an prochain la deuxième génération de MotoE, encore des motos «made in Italy», mais qui sortiront d’une usine célèbre, Ducati. «On sait qu’Alex De Angelis a testé un premier prototype à Misano, on a vu quelques images, mais aucune information ne filtre quant aux performances», explique le pilote bernois. Qui a désormais un but clair: «La classe Superbike, mais ce n’est pas un but simple à atteindre, parce qu’il y a très peu de guidons officiels dans la catégorie et que l’idée n’est pas de rouler pour rouler, en se disant qu’une sixième place, une fois dans la saison, serait un exploit.»
Il est tout aussi certain que la nationalité de «Domi» n’est pas forcément un avantage: «Je n’ai encore aucun contact direct, mais j’essaie de mettre un peu de pression sur tout le monde, en rappelant qu’il est étonnant que le champion du monde Supersport ne reçoive pas immédiatement un bon guidon en Superbike. Ce d’autant plus quand il confirme dès les premières courses de la nouvelle saison.» Comme Aegerter ce printemps.
Vers les carburants non fossiles
On sait depuis un bout de temps que, dès 2024, le carburant qui sera utilisé en Grand Prix devra présenter une origine non fossile d’au moins 40%. Ce pourcentage sera porté à 100% pour la saison 2027.
MotoGP: moins de tests «hivernaux»
Réunie dans le cadre du GP du Portugal, la Commission Grands Prix a décidé de réduire le nombre de jours d’essais officiels pour la classe MotoGP. La nouvelle règlementation prévoit une seule journée après la dernière épreuve du championnat et sur le circuit de celle-ci (donc Valence, cette année).
Les essais seront ensuite interdits jusqu’à début février, pour reprendre par un «shakedown» de trois jours réservé aux pilotes de tests des différentes marques, ainsi qu’aux pilotes débutants en MotoGP. Suivra, sur le même circuit que ce «shakedown», un test officiel de trois jours; un second test officiel, de deux jours celui-ci est encore prévu avant le premier GP de la saison 2023. Pendant la saison, deux essais officiels d’un jour, le lundi ou le mardi suivant un GP, seront organisés, sur des circuits (donc à des dates) à convenir entre les équipes et Dorna/IRTA.
Canet va tenter de rouler
Seul pilote blessé dans la chute collective du GP du Portugal Moto2, dimanche dernier, l’Espagnol Aron Canet, qui était en tête de la course au moment de l’accident, a été opéré lundi à Barcelone par le docteur Xavier Mir (fracture du radius du bras gauche, fractures de deux doigts de la main droite). Jeudi à midi, Canet a reçu le feu vert des responsables médicaux des GP pour tenter de rouler vendredi matin: «Ils ont testé ma force, ma mobilité et la douleur. Je ne suis pas au top, peut-être à 30% d’une forme normale, mais je vais essayer.»
Touché à la main droite aux essais à Portimão, Raúl Fernández (KTM MotoGP) va devoir pour sa part passer une nouvelle visite médicale vendredi matin.