Découvert sur la Haute Route: Squelette du Stockji (VS): «Maintenant je peux enterrer mon fils»

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Découvert sur la Haute RouteSquelette du Stockji (VS): «Maintenant je peux enterrer mon fils»

La dépouille de l’alpiniste allemand de 27 ans retrouvée sur le glacier valaisan se prénommait Thomas. Sa famille vit dans le Bade-Wurtemberg.

Evelyne Emeri
par
Evelyne Emeri
Le squelette partiellement momifié de Thomas, un Allemand de 27 ans, a été découvert le 26 juillet le glacier valaisan du Stockji

Le squelette partiellement momifié de Thomas, un Allemand de 27 ans, a été découvert le 26 juillet le glacier valaisan du Stockji

Luc Lechanoine

Fin juillet, les glaces du Stockji (VS) rejetaient le squelette d’un alpiniste inconnu à 3092 m d’altitude. Découverte par deux Français qui parcouraient la Haute Route reliant Chamonix (F) à Zermatt (VS), la dépouille gisait là depuis 32 ans. Un mois plus tard, lundi 29 août, la police cantonale valaisanne confirmait avoir identifié le cadavre d’un Allemand de 27 ans grâce à une comparaison ADN. Parti de Chamonix pour rallier Domodossola (I) en traversant les Alpes valaisannes, cet amoureux de la montagne n’était jamais arrivé à destination. Des recherches avaient été entreprises dès sa disparition en août 1990. En vain. 

«Je connaissais son itinéraire»

Depuis ce triste été 1990, sa mère attendait son retour. Ou du moins des nouvelles. Un corps, même sans vie. Elle s’y attendait, elle ne s’en cache pas. Elle sait aujourd’hui que son fils a été retrouvé là où il aimait être et qu’il va pouvoir désormais reposer en paix. Domiciliée à Nürtingen (D) dans le Bade-Wurtemberg, elle s’est confiée à nos confrères de Bild: «Nous étions en contact presque tous les jours. Je connaissais parfaitement son itinéraire. Nous nous téléphonions dès que nous pouvions, dès qu’il était joignable». Puis le téléphone a cessé de sonner.

Passer à autre chose

La maman a alerté la police de Zermatt. Les investigations et les avis de recherche ne donneront jamais rien. «Ce qui s’était passé était clair pour moi», ajoute-t-elle. Elle dit aussi son soulagement à Bild. La police l’a appelée pour lui confirmer que la comparaison ADN matchait avec celle de son garçon, Thomas, mort accidentellement dans les Alpes suisses. «Maintenant je peux passer à autre chose et enterrer mon fils».  

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