FootballServette a bien les moyens de ses hautes ambitions
Troisièmes après six journées, les Genevois ont les atouts pour confirmer leur place sur le podium de Super League. Voire un peu mieux encore?

C’est le leitmotiv de presque tous les clubs et les athlètes du monde entier, quelle que soit la compétition jouée ou le sport pratiqué: faire mieux que l’année précédente. Mais entre vouloir et pouvoir, il y a souvent un fossé qu’ils ne sont pas nombreux à réussir à franchir. Surtout quand la barre est placée très haut. Et dans ce cas, égaler les résultats obtenus peut déjà être considéré comme un succès.
Quatrième pour son premier exercice après son retour en Super League, puis troisième pour le deuxième, la saison passée, Servette a pour première et légitime ambition de terminer une nouvelle fois sur le podium. Pas évident dans un championnat qui voit les deux cadors que sont Young Boys et le FC Bâle à nouveau prêts à écraser la concurrence du haut de leurs budgets extra-larges pour le football suisse.
Le fond de jeu est une garantie
Des moyens qui ne sont en rien comparables à celui d’un club genevois qui doit en plus se battre avec son propriétaire pour ne pas voir le sien diminuer. Mais Servette a heureusement bien d’autres atouts à faire valoir pour atteindre les objectifs fixés. A commencer par un fond de jeu parfaitement rôdé - où chaque joueur sait ce qu’il doit faire pour être utile à la collectivité - qui reste au service de cette volonté constante d’attaquer en mettant l’adversaire sous pression.

Miroslav Stevanovic a, comme d’habitude, été à l’origine de trois des cinq buts servettiens contre Saint-Gall. Mais si le Bosnien pouvait lui-même marquer quelques buts supplémentaires, le bénéfice serait énorme pour les Genevois.
FRESHFOCUSDimanche, même si les circonstances lui ont été très favorables avec l’expulsion du Saint-Gallois Jérémy Guillemenot après deux minutes seulement, Servette a offert un large échantillon de ce qu’il était capable de proposer lorsque la machine tourne rond.
La confiance de Geiger
De là à imaginer les Grenat parvenir à titiller les deux clubs les plus puissants du pays, il y a un pas qu’on ignore encore s’ils sont capables d’accomplir. Lorsqu’on lui pose la question, Alain Geiger, pourtant habituellement prudent, ne balaye toutefois pas cette hypothèse. «A part notre déplacement à Bâle, analyse le coach genevois, nous avons jusque-là très bien maîtrisé nos cinq autres rencontres. Et si nous parvenons à afficher cette même maîtrise plus régulièrement encore, rien ne sera impossible. Mais attention, ces quinze prochains jours, notre programme est compliqué avec la Coupe de Suisse, un voyage à Zurich, puis le derby lémanique et YB, le quadruple champion, chez nous.»
Sous-entendu: on en saura bien plus sur le réel potentiel du SFC dans deux semaines. Et aussi sur la capacité des Bernois et des Bâlois à enchaîner les matches de championnat avec la Ligue des champions pour les premiers et la Conference League pour les seconds. Quelques couacs retentissants ne sont d’ailleurs pas à exclure pour eux. Tant en Europe qu’en Suisse.
Les attaquants doivent marquer
Même si, objectivement, des petits doutes demeurent encore sur sa tenue défensive - Saint-Gall s’est quand même ménagé quelques belles occasions d’un peu relancer le suspense avant que Rouiller ne scelle le score final - et sur la capacité de ses attaquants à concrétiser leurs opportunités, la confiance et la sérénité que montre Servette sur le terrain est un autre atout appréciable.
Mais pour franchir un palier supplémentaire, il est impératif que les attaquants soient plus lucides et précis au moment d’effectuer le fameux dernier geste. Un problème qui ne date malheureusement pas d’hier. Les défenseurs ne pourront pas régulièrement venir leur donner le même énorme coup de main que face à Saint-Gall. Et ne dit-on pas qu’une équipe est en pleine santé lorsque le nom de ses attaquants figure parmi les buteurs? A Kyei et Cie de prouver qu’ils en sont capables.
Pour les détails du match, cliquez ici.