JuraUn volet brun… repeint en bleu
Deux artisans ambulants offrent leurs services sans respecter la couleur d’origine. Le propriétaire porte plainte et la justice les condamne.


Le volet décroché a été peint en bleu (photo prétexte)
Lematin.ch/Vincent DonzéLa question posée à un locataire par deux marchands ambulants ne laissait rien présager de mal: «Quelle est votre couleur préférée?» Réponse: «Bleu!» Sauf que les deux intervenants ont entrepris de repeindre en bleu un volet brun d’une maison ajoulote, comme le rapporte «Le Quotidien Jurassien».
Les deux intervenants d’origine étrangère ont l’habitude de proposer leur service pour la rénovation de bâtiments. Le problème dans ce cas, c’est qu’ils n’ont rien demandé au propriétaire, lequel a porté plainte pour dommage à la propriété.

Depuis lors, la maison a retrouvé son unité. (photo prétexte).
Lematin.ch/Vincent DonzéRésultat: une condamnation à dix jours-amendes avec sursis pendant deux ans pour l’aîné, peine assortie de presque 500 francs d’amende et de frais. Le second prévenu étant mineur, son dossier a été transmis au juge des enfants. Selon «Le Quotidien Jurassien», le propriétaire a fait repeindre en brun le volet devenu bleu.
Il y a trois ans, deux artisans français ont été sanctionnés après être repartis avec les volets d’une dame âgée et 6000 francs en espèces, contre une promesse de rénovation jamais tenue. La justice jurassienne les a condamnés à 30 jours-amendes à 30 francs avec sursis pendant deux ans.
Attention aux escrocs
La même année, en 2018, la police jurassienne lançait une mise en garde au sujet des arnaques aux travaux de réfection: «Remise en état des toitures, des terrasses des volets et des façades, attention aux escrocs!», prévenait-elle alors.
Selon le constat de la police, «des entrepreneurs, pour la plupart stationnés en France mais qui se déplacent avec des véhicules immatriculés en Suisse, font du porte-à-porte et proposent d’effectuer des travaux d’entretien». Méfiance: «Les prix initialement annoncés défient toute concurrence, mais au moment de passer à la caisse, les montants exigés augmentent drastiquement», expliquait la police jurassienne.