Coupe du monde féminine 2023Les États-Unis et le Japon déroulent pour leur entrée en lice
Doubles tenantes du titre, les Américaines n’ont pas tremblé face au Vietnam (3-0) lors de leur premier match de la compétition. Les Japonaises, sacrées en 2011, ont aussi cartonné.

Sophia Smith (No 11) a été la meilleure joueuse américaine face au Vietnam, lors de la Coupe du monde féminine de football 2023.
AFPEn quête d’un troisième sacre d'affilée en Coupe du monde, les États-Unis ont logiquement dominé le Vietnam pour leur entrée en lice dans la compétition (3-0), samedi à Auckland, avec un doublé de l'attaquante Sophia Smith. Les Américaines prennent la tête du groupe E en attendant le duel entre les Pays-Bas et le Portugal, prévu dimanche (09h30 heure suisse) à Dunedin (Nouvelle-Zélande).
Pour leur première participation à un Mondial, les Vietnamiennes ont bien résisté à l'armada américaine, mais l'écart était trop important. Sacrée «MVP» (joueuse de l'année) du prestigieux championnat nord-américain en 2022 avec Portland, Sophia Smith (22 ans) a déjà montré d'excellentes dispositions avec un doublé (14e, 45e+7) qui lui permet de prendre la tête du classement des buteuses du tournoi. En l'absence de Mallory Swanson, autre arme offensive majeure gravement blessée à un genou, Smith se positionne déjà comme l'une des attractions de la compétition en Océanie.
Encouragées juste avant leur rencontre par le président américain Joe Biden, les Américaines n'ont pas tremblé, même si leur star Alex Morgan a manqué un penalty, bien sauvé par la gardienne Kim Tranh Tran Thi (43e). Signe de l'immense popularité de l'équipe américaine aux États-Unis, une imposante statue de Morgan a été érigée en plein New York ces derniers jours. Mais l'attaquante n'a pas tiré le meilleur penalty de sa carrière, loin de là... Il s'agissait du sixième penalty en six matches depuis le début du Mondial, et seuls deux d'entre eux ont été inscrits!
Megan Rapinoe atteint les 200 sélections
Pour sa dernière saison et son dernier Mondial, la vedette emblématique de la sélection américaine Megan Rapinoe a fêté sa 200e sélection en entrant en jeu après 62 minutes, un quart d'heure avant le dernier but signé Lindsey Horan (77e), capitaine au coup d'envoi.
La rencontre s'est jouée devant un stade bien garni à Auckland, dans le sillage d'un début de Mondial très encourageant en termes d'affluence. La programmation de la rencontre à 13 heures locales a d'ailleurs permis à de nombreux Américains de se réunir partout dans le pays, car la rencontre avait lieu en début de soirée sur la côte ouest.
Pour les États-Unis, le grand moment de la phase de groupes reste néanmoins à venir, avec un choc contre les Pays-Bas jeudi (3 heures suisses) à Wellington. Un remake de la dernière finale mondiale en France en 2019, remportée par les Américaines (2-0). Cette affiche permettra d'en savoir plus sur les capacités des États-Unis à remporter une troisième Coupe du monde de suite. L’exploit serait inédit dans l'histoire.
Le Japon déroule
Dans le groupe C, le Japon a largement dominé la Zambie (5-0), à Hamilton. Cependant, les Nippones ont dû attendre la 43e minute et un but de la milieu Hinata Miyazawa, qui a repris un centre venu de la droite, pour ouvrir le score. L'avant-centre Mina Tanaka a doublé la mise à la 55e minute avant que Miyazawa, sept minutes plus tard, n'inscrive un deuxième but personnel, à nouveau sur un centre après une mauvaise intervention de la gardienne zambienne Catherine Musonda. Bien lancée en profondeur, Jun Endo a alourdi la marque en trompant aisément Musonda à la 71e minute.
À la fin du temps additionel, Musonda a été exclue pour avoir provoqué un penalty. Riko Ueki l'a transformé après avoir pourtant manqué sa première tentative, mais Eunice Sakala, la portière remplaçante, s'était avancée prématurément sur sa ligne lors de celle-ci.
Sacrées en 2011, les Japonaises prennent la tête du groupe C devant l'Espagne, qui a battu vendredi le Costa Rica (3-0).
Pour leurs grands débuts dans un Mondial, les Zambiennes, incapables de se montrer dangereuses, ont été dominées toute la rencontre et n'ont jamais réussi à trouver leur star, l'attaquante Barbra Banda. Les joueuses de Bruce Mwape risquent à nouveau de souffrir face aux Espagnoles mercredi.
L’Angleterre assure l’essentiel
Dans le groupe D, l'Angleterre - championne d'Europe en titre - a assuré l'essentiel à défaut de convaincre, en battant les novices haïtiennes (1-0) à Brisbane. Un penalty de la joueuse du Bayern Munich Georgia Stanway (29e) a permis aux Lionnes de prendre les trois points qui leur dégagent la route pour les 8es de finale.
Dans la lignée de «leur» Euro 2022 remporté à domicile, les Anglaises nourrissent de fortes ambitions en Australie, où elles espèrent dépasser le cap des demies qui leur a été fatal en 2015 et 2019. Mais face à Haïti, les joueuses de Sarina Wiegman n'ont pas livré une performance à la hauteur de leurs espérances. Elles ont manqué d'imagination pour surprendre des adversaires décomplexées. La gardienne de Manchester United Mary Eaps a dû se déployer pour sauver le résultat, sur une frappe à bout portant de Roseline Eloissaint (80e), en fin de match.
L'Angleterre avait fait la différence sur un penalty retiré par Stanway, après un premier arrêt de Kerly Théus, finalement annulé par l'arbitrage vidéo qui a signalé le positionnement illégal de la Haïtienne sur sa ligne. Fait rare, un penalty a été sifflé lors des huit matches disputés depuis le début de la compétition.
Dans le jeu, seule la nouvelle attaquante d'Arsenal Alessia Russo s'est montrée dangereuse, mais sans réussite (5e, 58e, 63e).
Comme d'autres sélections, les Lionnes doivent composer avec des absences de marque, qui ont contraint la sélectionneuse Wiegman à revoir le onze type vainqueur de l'Euro. Quatre titulaires de la finale remportée contre l'Allemagne (2-1 ap) manquent à l'appel : la capitaine Leah Williamson, Fran Kirby et Beth Meads sont blessées, alors qu'Ellen White a pris sa retraite. Mais la défenseure Millie Bright, qui s'était blessée en mars, a pu effectuer son retour en compétition, comme titulaire, après quatre mois sans jouer.
Les championnes d'Europe enchaîneront contre le Danemark, vendredi à Sydney, avec la possibilité de valider leur ticket pour les 8es en cas de victoire. Les Haïtiennes, elles, affronteront la Chine à Adélaïde.