Neuchâtel: L’incendiaire russe en prend pour neuf ans

«Tout perdre avant Noël, ça doit être affreux», commentait une voisine après l’incendie d’un immeuble dans le vieux bourg de Cressier (NE). Cette potière ignorait alors qu’un jeune homme de 32 ans victime d’asphyxie allait décéder quatre jours après l’incendie.

Deux ans après ce sinistre survenu un vendredi soir, la fautive d’origine russe écope de neuf ans de prison ferme en deuxième instance, après avoir été partiellement acquittée, comme le rapporte le média «Arcinfo».

Après un aller-retour aux urgences psychiatriques, l’assistée sociale d’origine russe avait utilisé un briquet et de la vodka pour brûler des habits placés la porte de son propriétaire, lequel venait de lui donner quatre jours pour quitter son appartement. Le taux d’alcool de l’incendiaire était de 3,5 g/l.

Prévenue d’incendie intentionnel, de lésions corporelles et de meurtre, la quadragénaire qui a mis le feu à l’ancien hôtel-restaurant de la Couronne a été reconnue coupable en appel, jeudi dernier. Sa peine de prison déjà entamée a été assortie de dix ans d’expulsion du territoire suisse et d’un traitement psychiatrique. En première instance, elle avait écopé de 15 mois de prison ferme.

Les mois précédents l’incendie, en état d’ivresse, la prévenue avait multiplié les scandales publics et les appels téléphoniques aux services de secours, parfois en menaçant de se jeter sous un train. En cinq mois, elle avait appelé les secours 1136 fois!

Selon son avocat, elle sera libérée le jour où elle sera guérie, sans exécuter ses neuf ans de détention. Dans le cas contraire, elle restera enfermée dans une prison ou une institution fermée jusqu’à sa guérison.