Brésil: Sécurité maximale prévue pour l’investiture de Lula

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BrésilSécurité maximale prévue pour l’investiture de Lula

Les forces de l’ordre seront mobilisées à 100%, dimanche à Brasília, pour la cérémonie d’intronisation du président élu, a assuré son équipe.

Des soldats de l’armée brésilienne mettent en place le dispositif de sécurité pour l’investiture du président élu brésilien Luiz Inácio Lula da Silva sur l’esplanade des Ministères, à Brasília, le 27 décembre 2022.

Des soldats de l’armée brésilienne mettent en place le dispositif de sécurité pour l’investiture du président élu brésilien Luiz Inácio Lula da Silva sur l’esplanade des Ministères, à Brasília, le 27 décembre 2022.

AFP

La sécurité du président élu Lula sera assurée par une mobilisation de 100% des forces de l’ordre, a assuré son équipe mardi, à cinq jours de son investiture et après qu’une tentative d’attentat à l’explosif a été découverte dans la capitale brésilienne. Dimanche, «les forces de police du District Fédéral (de Brasília) seront mobilisées à 100% pour garantir la sécurité non seulement du président, mais aussi des délégations étrangères et de la population», a déclaré à la presse Flavio Dino, son futur ministre de la Sécurité publique.

Les plans pour les cérémonies «n’ont pas été modifiés», a poursuivi le ministre, interrogé sur la possibilité que Luiz Inácio Lula da Silva descende l’esplanade des Ministères à bord d’une voiture fermée au lieu de la traditionnelle Rolls-Royce décapotable. La décision «sera prise en temps voulu», a dit M. Dino lors d’une conférence de presse à laquelle assistaient le futur ministre de la Défense et le gouverneur de Brasília, chargé de la police locale.

Bolsonaristes revanchards

La cérémonie d’intronisation se déroulera de manière «sûre et pacifique», a ajouté M. Dino, alors que Brasília se prépare à accueillir des centaines de milliers de personnes. De nombreux sympathisants du président élu de gauche ont exprimé sur les réseaux sociaux leur crainte de troubles ou d’attentats, surtout depuis la découverte, samedi dernier, d’un engin explosif dans un camion-citerne près de l’aéroport de Brasília. Activé, l’engin n’a pas explosé. L’homme qui l’avait déposé a été arrêté et voulait, selon ses déclarations à la police publiées par la presse locale, «provoquer le chaos» et «l’intervention des forces armées» afin d’ «empêcher l’établissement du communisme au Brésil». Un nombre d’armes impressionnant a été trouvé chez ce sympathisant du président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro.

Des bolsonaristes radicaux ont bloqué des routes et manifesté devant des casernes dans le pays après la victoire très serrée de Lula au scrutin du 30 octobre. Deux mois plus tard, il y a toujours des manifestations, devant certaines casernes, de l’armée de bolsonaristes qui ne reconnaissent pas la victoire de Lula et exigent une intervention militaire. M. Dino a assuré que «de petits groupes terroristes ou extrémistes» ne suffiraient pas à ébranler la démocratie brésilienne.

Bolsonaro sur le départ?

Bolsonaro, qui n’a jamais félicité Lula et semble avoir sombré dans la dépression, n’apparaît presque plus en public depuis sa défaite à la présidentielle. Il n’a pas condamné divers incidents provoqués par ses supporters. Il est peu probable qu’il ceigne Lula de l’écharpe présidentielle le 1er janvier, comme le veut la tradition institutionnelle. Et les médias brésiliens spéculaient sur un éventuel départ, mercredi, du président sortant - officiellement en fonction jusqu’au 31 décembre - pour les États-Unis.

(AFP)

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