Ski alpinOn a vibré avec le clan Odermatt
Le fan-club de Marco Odermatt a vu son nombre de membres exploser cette saison. Reportage au cœur des supporters du Nidwaldien lors de la nouvelle victoire en géant du phénomène à Méribel.


Paul Odermatt n’a pas caché ses émotions après la cinquième victoire en géant de l’hiver de son neveu à Méribel.
DRLa tribune de l’aire d’arrivée du géant de Méribel commence à surchauffer. En raison du soleil qui tape sur les gradins métalliques lors de cette deuxième manche, mais surtout car le local Alexis Pinturault, sixième du tracé initial, fait son entrée sur le mur final visible par la foule. Les drapeaux tricolores sont de sortie, c’est ce moment que choisit Paul Odermatt pour sortir son immense drapeau suisse de la fourre en plastique qui le protège.
Paul Odermatt est le président du Fan-Club de Marco Odermatt, mais aussi son oncle et son parrain. «Nous sommes une petite délégation ici, une vingtaine de membres et de proches de Marco, explique-t-il. À Adelboden, c’était le highlight de la saison avec 600 membres et 8 bus qui sont partis de Nidwald.»
«Nous avons enregistré 800 nouveaux membres cet hiver et sommes désormais environ 1500»
La saison exceptionnelle de «Odi» a fait exploser le nombre de membres de son Fan-Club. «Nous avons enregistré 800 arrivées cet hiver et sommes désormais environ 1500, sourit Paul Odermatt. Ces personnes viennent d’Autriche, d’Allemagne, d’Italie et même de France. Et je crois bien que ce chiffre va continuer à grimper!»
Les supporters de «Odi» se sont installés tout au fond de la tribune mais sont bruyants au passage de Loïc Meillard, qui signe le meilleur temps provisoire qui lui permettra de remonter de la 4e à la 3e place. Les «Hopp Schweiz!» sont aussi scandés au passage de Justin Murisier, même si le Valaisan cale et est relégué du 3e au 9e rang final.

Paul Odermatt (à gauche) et des membres du Fan-Club de Marco Odermatt.
C’est le moment de brandir les écharpes «Fan-Club Marco Odermatt» lorsque le meilleur skieur du monde s’élance du portillon. Debout, son oncle agite le drapeau suisse et un autre membre se lève sur sa chaise pour en faire de même avec celui de Nidwald. «Alleeez Marcooo!» crient ses fans.
«C’est fantastique, c’est une saison un peu surréaliste, on a tellement vibré cette saison. Marco va pouvoir se relâcher»
La tension est palpable sur tous les visages. Paul Odermatt a les yeux rivés sur la piste, lorsque son neveu déboule sur les dernières portes et franchit la ligne d’arrivée avec 49 centièmes d’avance sur le Norvégien Braathen. «Jaaa wooohl Marcoooo!» hurle le président du Fan-Club. Toute la tribune s’enthousiasme et applaudit le récital du meilleur géantiste de l’hiver.
«C’est fantastique, c’est une saison un peu surréaliste, s’enflamme Paul Odermatt, les yeux embués, avant d’énumérer les victoires du prodige de la famille: Sölden, Alta Badia, Adelboden, Wengen… on a tellement vibré cette saison. Marco va pouvoir se relâcher. C’est une belle récompense et cette victoire finale est à l’image de l’excellence de sa saison!»

Le clan Odermatt a prévu une fête dans l’intimité du cercle du vainqueur de la Coupe du monde samedi soir. «On aimerait aussi honorer l’encadrement de Marco, ses entraîneurs et techniciens, souligne le président du Fan-Club du Suisse. On organisera plusieurs réceptions pour Marco ce printemps.»
Et puis il y aura toutes les demandes d’admissions de membres à valider. Ils étaient une centaine lorsque le groupe de supporters a été créé en septembre 2017. C’était avant les cinq titres mondiaux juniors décrochés par «Odi» en 2018 et avant cette saison 2021-2022 qui l’a vu entrer dans une nouvelle dimension.