Football: Quentin Gaillard espère que «sa» Sandrine gagnera aussi à Aarau

Dans les gradins du Brügglifeld, les fans argoviens n’ont toujours pas compris comment leur FC Aarau s’était fait tourner pareillement autour par le néo-promu ce vendredi soir sur un terrain où il n’est jamais évident pour l’adversaire de faire sa loi et de s’imposer.

Comment leur équipe, construite pour remonter, a dû tirer sa révérence face au Stade Nyonnais. Comment «leurs» attaquants ont-ils pu sécher à ce point devant Edin Omeragic et la défense d’un visiteur certes solide mais qui avait craqué une semaine plus tôt face à Sion dans les ultimes minutes…

Si Alex Frei, le coach des Argoviens, a passé une très mauvaise nuit, ce n’est pas le cas des Nyonnais, rentrés d’Aarau avec ce 2-0 dans leur bagage et la banane. Entré à l’heure de jeu, Quentin Gaillard parle forcément d’une «belle victoire dans un environnement qui donnait envie de jouer.» Il y avait en effet des tribunes bien garnies. Cela n’a toutefois pas intimidé des Vaudois qui ont pris le jeu à leur compte, en se créant un bon nombre d’occasions dès la première période. Après avoir marqué deux fois en trois minutes (62e Gazzetta et 65e Camara), deux coups de poignards à leur adversaire, plus question de lâcher leur os en fin de match.

«Une fois qu’on a inscrit le 2-0, on est restés solide, c’était vraiment important de garder ce score», se réjouit le milieu de terrain des «jaune et noir», soulagé comme tous ses coéquipiers, après tant de points perdus bêtement depuis le début de l’exercice.  «Ce succès nous fait du bien après notre élimination en Coupe à Lancy et notre défaite frustrante face à Sion vendredi passé, soupire Quentin Gaillard. Cela nous donne confiance pour la suite.» Cela prouve surtout que le Stade Nyonnais, qui vise le maintien, mérite de figurer actuellement dans le haut de tableau, qu’il pourrait même être mieux classé.

«Je pense qu’on a clairement notre place dans la ligue, lâche Quentin Gaillard. On va essayer de le montrer petit à petit. Il nous manque encore peut-être un peu d’expérience dans les moments importants, notamment en fin de match, mais ça va venir avec le temps.» Les hommes de Colovray apprennent vite. «On a une bonne ossature puisqu’on a quasi gardé 75% du groupe qui a vécu la promotion, explique le Nyonnais. On a aussi un bon collectif et une ambiance dans l’équipe qui nous donne de la force sur le terrain.»

Avec un coach (Christophe Caschili) à l’écoute et apprécié par ses joueurs, tout le monde est sur la bonne longueur d’onde sur la Côte. «Il y a une certaine continuité et franchement tout se passe bien entre nous, c’est important.» Ce n’était visiblement pas le cas dans le vestiaire du Brügglifeld.

Alors que le championnat de Challenge League va observer une pause jusqu’au 23 septembre pour laisser la place aux équipes nationales, c’est à Baden que les Nyonnais tenteront de confirmer ce magnifique succès à Aarau. Après avoir rejoint Colovray dans la nuit, Quentin Gaillard aurait pu retourner en Argovie ce samedi pour encourager sa compagne au stade du Schachen, à côté du Brügglifeld, puisque Sandrine Mauron et Servette sont attendus cet après-midi à 16 heures.

«J’aime bien aller la voir jouer à Carouge, mais là cela faisait un peu loin», sourit celui qui… s’est rendu le mois dernier en Nouvelle-Zélande lors de la Coupe du monde féminine pour rejoindre son internationale. Mais là, c’était autre chose, un voyage prévu de longue date. «J’espère qu’on aura montré le chemin de la victoire à Sandrine et aux Genevoises et que ce sera un week-end victorieux pour tout le monde.» Sauf pour Aarau bien sûr…