MotocyclismeLa puissance, mais jusqu’où?
Fabio Quartararo a été sacré champion du monde 2021 avec une Yamaha M1 qui «rendait» régulièrement une dizaine de km/h en vitesse de pointe aux motos les plus rapides. Et ça continue...

En 2020, en l’absence pour cause de blessure de Marc Márquez, Joan Mir avait remporté le titre mondial en ne gagnant qu’un seul GP, mais en utilisant parfaitement l’équilibre de sa Suzuki; cela se voyait d’ailleurs à chaque instant, la moto bleue était bien la plus «confortable» (enfin, jusqu’à un certain point...) de toutes les machines de la catégorie-reine.
L’an dernier, Mir comme son équipier Alex Rins, ont connu plus de soucis, Suzuki courant après le temps pour tenter de rattraper leur retard sur le plan électronique. Il fallait donc réagir pour 2022, ce qui a visiblement été très bien fait cet hiver si l’on en croit les premiers verdicts des essais du GP du Qatar: meilleur temps pour Rins, troisième chrono pour Mir. Les nouvelles GSX-RR n’ont rien perdu de leur caractère premier, mais elles ont gagné ces quelques km/h en vitesse de pointe qui peuvent faire toute la différence.
Les hésitations des «rouge»

Le vice-champion du monde «Pecco» Bagnaia a sauvé de justesse une dixième place.
AFPLa puissance maximale, c’est bien sûr l’ADN de Ducati. Or, celles qui étaient données dominantes pour cette ouverture de saison, ont connu une première journée compliquée, le vice-champion du monde «Pecco» Bagnaia sauvant de justesse une dixième place dont on connaît l’importance particulière sur le circuit de Losail (la troisième séance d’essais libres, programmée samedi à 13 h 15 locales, ne devrait pas permettre d’approcher les temps réussis en début de soirée vendredi).
Précision: le moteur 2022 des Desmosedici, encore développé, a été jugé trop brutal par Bagnaia après les essais hivernaux, spécialement dans les premières phases d’accélération; une impression qui a convaincu l’Italien de choisir une version «hybride» du V4 italien, un moteur 2022 avec quelques pièces 2021. Et comme, au sein d’un même team, il est interdit d’homologuer deux versions différentes de moteur, Jack Miller utilise le même «package», alors que les autres Ducati «officielles», celles de Jorge Martin et Johann Zarco chez Pramac et celle de Luca Marini dans le team de son frère, Valentino Rossi, sont des versions 100% 2022 (Martin quatrième, Zarco dix-huitième, Marini vingt-troisième, une chute à la clef).
La petite phrase de Fabio Quartararo
«Je ne vais pas me plaindre dès aujourd’hui et jusqu’au dernier GP, à Valence, mais quand même, cela fait beaucoup»: si le champion du monde Fabio Quartararo s’est quasi assuré une place en superpole (8e chrono du jour), il a été devancé par son équipier dans le team officiel, Franco Morbidelli, aussi bien vendredi matin qu’en début de soirée.
Mais le courroux du Niçois vient d’ailleurs, plus précisément du classement des vitesses maxi de cette première journée. On y trouve, en tête, Alex Rins (Suzuki) avec 355,2 km/h et, en vingt-quatrième et dernière position, Quartararo (Yamaha), «flashé» à 343,9 km/h. Cela fait en effet beaucoup!
Tom, apprenti team-manager
Sur le papier, en ce début de saison, Thomas Lüthi est officiellement directeur sportif du team CFMoto Racing Prüstel GP, qui aligne des KTM badgées CFMoto – une marque chinoise du groupe autrichien. Mais très rapidement, il va devenir le grand patron de l’équipe, Florian Prüstel, le propriétaire du team, désirant prendre du recul avec la compétition et se concentrer sur l’entreprise familial de transports implantée sur le circuit du Sachsenring.
Tom va ainsi devenir le vrai boss de la structure qui aligne deux pilotes espagnols, Carlos Tatay («un immense bosseur, perfectionniste», selon Lüthi) et Xavier Artigas («un formidable talent naturel, qui a eu un peu de peine à digérer sa victoire lors du dernier GP de la saison dernière, à Valence.»)
Le bilan de la première journée est excellent avec, respectivement, les huitième et neuvième rangs; on rappelle que les 14 plus rapides après la troisième séance d’essais libres de samedi matin sont qualifiés directement pour la superpole.
Bienvenue, Giulietta!
Maman Francesca Sofia Novello et papa Valentino Rossi sont aux anges: leur petite Giulietta a vu le jour au moment même où la saison MotoGP commençait au Qatar. Giulietta, 50 cm, 3,05 kilos, comme papa et maman, se portent à merveille.