FootballServette attend GC, qui lui réussit bien
Les Grenat restent sur deux succès cette saison face aux Sauterelles, avec six buts inscrits. De quoi se remettre sur le droit chemin samedi soir à la Praille (18 h)?


À Saint-Gall, samedi passé, rien n’a vraiment fonctionné pour les Grenat. Réaction attendue contre GC, une semaine plus tard.
BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTOÀ peine jaunie, la photographie dit l’instant figé dans le passé. Pour Servette, cette dernière victoire en championnat, le 20 octobre, au Letzigrund face à Grasshopper (2-3). Les Sauterelles avaient déjà fait faux bond le 27 août, pour ce qui reste peut-être la meilleure prestation des Grenat cette saison (succès net 3-1). GC est donc cette équipe qui réussit bien à Servette, un SFC qui n’a inscrit jusque-là que 21 buts en 18 matches, mais dont six ont été marqués face à leur adversaire de ce samedi (18 h).
Depuis, tout est plus compliqué. Sur les six dernières journées, coupées par la longue pause hivernale, Servette ne gagne plus (quatre nuls et deux défaites) et le bilan détaillé raconte le coup de mou: sur ces six derniers matches, 6 buts inscrits et surtout 12 encaissés; sur les deux seules rencontres disputées en 2023 contre Sion et à Saint-Gall, deux réussites contre des Valaisans fantomatiques, mais cinq buts encaissés au total. «Oui, cinq buts pris en deux matches, c’est trop, admet Alain Geiger. Il faut retrouver notre stabilité défensive et cela ne concerne pas que la défense en elle-même.»
Solidité à retrouver
Le problème est là: la solidité défensive, qui avait fait le bonheur des Grenat lors de la première partie de saison, s’effrite en ce début d’année. Pourquoi? Servette surperformait-il en 2022? La baraka qui l’accompagnait s’est-elle envolée? Les erreurs individuelles coûtent-elles plus cher? Le retour à plus de jeu charrie-t-il des difficultés? Un peu de tout cela.
Il n’y a pas le feu dans la maison grenat, il faut le préciser. Il y a eu des options prises en début de saison: bloc médian ou bas, plus de compacité, un jeu plus vertical, moins en possession et, il ne faut pas l’oublier, une belle réussite pour envelopper tout ça.
La part de chance contre GC
La photo du dernier match contre GC, la dernière victoire donc, l’illustre. Au Letzigrund, il y avait eu à la 13e minute deux sauvetages de Frick face à Dadashov, à la 15e un poteau de Kawabe, à la 49e un nouveau raté de Dadashov: Grasshopper aurait dû mener au score, plutôt deux fois qu’une. Mais les Grenat avaient pu compter sur le doublé de Boubacar Fofana. Et quand Kawabe (la seule Sauterelle à vraiment surveiller…) avait ramené GC à 2-2 en cinq minutes, c’était Pflücke qui avait arraché le but de la victoire après une faute de Valls sur Ribeiro ignorée par l’arbitre.
C’était le temps où tout souriait aux Servettiens. Sauf le jeu. Cela ne veut pas dire que tout est sombre aujourd’hui avec des idées plus joueuses, ou qu’il faut revenir à quelque chose de plus figé, mais qu’il y a quelques scories à gommer.
«Il faut retrouver la saveur de la victoire, dès samedi, contre GC.»
L’analyse de Severin
Yoan Severin en est conscient. «Il faut retrouver la compacité entre les lignes, assure le défenseur. C’est compatible avec l’idée de ressortir le ballon proprement depuis derrière, en trouvant l’homme libre. Contre Saint-Gall, c’était compliqué, c’est vrai, trop de déchet. Mais il faut continuer à travailler dans ce sens. Et retrouver la saveur de la victoire, dès samedi, contre GC.»
Un Servette qui veut se relancer, un GC qui se réinvente en 4-3-3 en 2023? À voir ce samedi à 18 heures au Stade de Genève.