Hockey sur glace: Gottéron a trouvé en Borgman sa tour de contrôle défensive

Le public de la BCF Arena sait mettre à l’honneur ses joueurs quand ceux-ci réalisent une bonne performance et se montrent décisifs. Vendredi soir, les fans de Gottéron n’ont pas manqué l’occasion de rappeler Andreas Borgman, fraîchement élu homme du match, après la victoire contre Davos (2-1).

Il faut dire que le défenseur suédois de 28 ans, arrivé à l’intersaison en provenance de Frölunda (Suède), a rapidement pris le pli de la National League. Au point d’être, pour l’instant, le meilleur arrière parmi les nouveaux venus dans le championnat. Quand on voit Andreas Borgman évoluer sur la glace, on a presque l’impression qu’il a toujours patiné en Suisse tellement il semble à l’aise.

«Il a quand même eu une grosse adaptation à faire pendant la préparation d’été, détaille son entraîneur Christian Dubé. Le passage de la Suède à la Suisse est difficile car le jeu est totalement différent entre les deux ligues.»

Passé cette courte période d’acclimatation, le natif de Stockholm s’est immédiatement imposé comme le nouveau patron de l'arrière-garde de Gottéron. Fiable défensivement, il apporte également sa pierre à l’édifice dans la production offensive, comme en témoignent ses 14 points (dont 3 buts) en 16 sorties. Dans ce domaine, le contraste est saisissant avec son prédécesseur Juuso Vainio, qui ne supportait quasiment jamais l’attaque.

Son entraîneur est déjà tombé sous le charme de son nouveau renfort étranger. «Depuis un mois, il est extraordinaire. Chaque semaine, il progresse et prend de plus en plus confiance en son jeu. C’est vraiment l’une des pierres angulaires de notre équipe.» Il a même volé la vedette au routinier Ryan Gunderson.

Si Fribourg-Gottéron caracole en tête de la hiérarchie nationale au quart de l’exercice, il le doit en grande partie à Andreas Borgman. Le principal intéressé se montre lui beaucoup plus modeste, sans cacher son ambition. «Pour une première saison en Suisse, mon début est assez bon, déclare-t-il. Mais je sens que je pourrais encore augmenter mon niveau de plusieurs crans.»

De l’extérieur, il est bien difficile de dire sur quels aspects de son jeu, l’homme aux 55 matches en NHL doit encore progresser. «Partout, sourit malicieusement le numéro 74 de Gottéron. Il faut que je sois plus solide défensivement et je dois améliorer mes relances afin d’être capable de distribuer plus de passes rapides qui accélèrent le jeu. Je n’ai pas encore totalement appréhendé la façon de jouer ici.»

Bien qu’il ait débarqué dans un nouveau pays, Andreas Borgman n’est pas arrivé en terrain totalement inconnu non plus. Il a retrouvé ses compatriotes Marcus Sörensen, Jacob De la Rose et Lucas Wallmark dans le vestiaire fribourgeois. «J’étais content de savoir que je venais dans un endroit où je connaissais déjà des gens, cela facilite mon intégration sur la glace et en dehors.»

Fribourg-Gottéron, avec toute sa légion suédoise, cherchera à renouer avec le succès mardi soir contre Ambri (19 h 45) après avoir vu sa série de 9 victoires s’interrompre dimanche à Lugano (5-3). Cette rencontre se déroulera dans une BCF Arena qui devrait afficher guichets fermés pour une neuvième fois en autant de parties.

«C’est ce qui m’impressionne le plus depuis mon arrivée, assure Andreas Borgman. La patinoire est toujours pleine et les fans chantent pendant soixante minutes, c’est fou. J’avais déjà connu de belles ambiances, mais Fribourg est très très haut dans la liste.» À force d’aligner les performances XXL, le Suédois pourrait rapidement devenir le chouchou de ce public qui l’a subjugué.