France voisineL’assassin de la policière en Savoie a été arrêté
La femme a été frappée à mort en pleine rue par son ex-mari jeudi. Il serait venu depuis Nice deux jours auparavant et pourrait donc avoir prémédité son crime.


D’importants moyens ont été mis en place pour retrouver le fugitif. Image d’illustration.
AFPLe GIGN a arrêté ce vendredi matin à 10 h 10 l’homme qui a brutalement assassiné son ex-femme en pleine rue, hier à La Croix-de-la-Rochette, près de Chambéry. Cette policière de 42 ans, en congé, venait de déposer l’un de leurs deux enfants à la crèche et rentrait chez elle à pied avec leur autre fils de 3 ans. L’ex-mari, 61 ans, l’a alors attaquée, la frappant une dizaine de fois avec ce qui avait été présenté comme une batte de base-ball mais qui serait plutôt de type machette, selon le procureur de Chambéry Pierre-Yves Michaut.
Des témoins ont reconnu l’homme et l’ont signalé à la police, explique «L’Est Républicain», c’est pour cela que le parquet de Chambéry a ouvert jeudi soir une «enquête en flagrance pour assassinat par conjoint». L’assassin s’était enfui à bord d’une Toyota qui était donc recherchée. Son véhicule avait été repéré jeudi sur le parking d’un centre de méditation bouddhiste mais les recherches n’avaient rien donné dans l’immédiat, a expliqué le procureur, cité par l’AFP. «Elles ont repris ce matin et il a été interpellé à proximité immédiate de son véhicule. Il n’y a pas eu de difficultés», a-t-il précisé. L’homme a été placé en garde à vue.
Un divorce compliqué
Le couple vivait à Nice jusqu’au divorce en 2021. La femme aurait obtenu sa mutation en Savoie en 2022 mais les relations, déjà compliquées avant, le sont restées. Elle avait porté plainte contre son mari, un aide-soignant, à deux reprises en 2017, a dévoilé jeudi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. «Dans le cadre de la séparation, il avait notamment été condamné le 10 novembre 2020 par le Tribunal correctionnel de Nice pour non-respect d’une ordonnance de protection rendue au profit de la victime par le juge aux affaires familiales», indique le parquet de Chambéry. La femme avait en outre déposé une autre plainte pour non-paiement de pension alimentaire.
Selon «Le Dauphiné Libéré», le directeur d’un camping voisin a déclaré que le mari dormait dans sa voiture depuis deux jours sur le parking, sans payer, arrivant tard le soir et partant tôt le matin. Les gendarmes ont fait des relevés sur une voiture qui se trouvait sur ce parking. Si ces faits devaient se confirmer, cela pourrait signifier qu’il avait possiblement prémédité son acte.