Autocritique: Il y a bien eu des couacs dans l’évacuation du Palais fédéral

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AutocritiqueIl y a bien eu des couacs dans l’évacuation du Palais fédéral

L’évacuation des bâtiments fédéraux, le 14 février dernier, a mis en évidence des lacunes dans la planification d’urgence, reconnaît la Délégation administrative du Parlement.

Christine Talos
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Christine Talos
Tout le secteur autour du Palais fédéral avait été bouclé mais il y avait eu des couacs dans l’évacuation des personnes à l’intérieur des bâtiments.

Tout le secteur autour du Palais fédéral avait été bouclé mais il y avait eu des couacs dans l’évacuation des personnes à l’intérieur des bâtiments.

20Min/News scout

L’évacuation le 14 février dernier du Palais fédéral ainsi que de ses ailes est et ouest «a mis en évidence des lacunes dans la planification d’urgence». C’est le constat dressé par la Délégation administrative du Parlement deux semaines après la tentative d’irruption d’un Valaisan au comportement suspect dans le Palais. Une évacuation qui avait suscité de nombreuses critiques de la part des parlementaires notamment.

«Tous les bâtiments ont pu être évacués dans un délai raisonnable et toutes les personnes ont pu être mises en sécurité», relève-t-elle, dont les conseillers fédéraux. «Néanmoins, ces événements ont clairement montré que des failles existaient; seules une planification commune de tous les bâtiments, l’harmonisation des différents processus et une procédure coordonnée permettront de bien combler ces lacunes», explique-t-elle dans un communiqué lundi.

Manque de coordination

Elle constate ainsi que la coordination n’a pas toujours bien fonctionné. En effet, de nombreuses personnes sont concernées dans une évacuation et chacune a des responsabilités, comme FedPol, les responsables de bâtiments, la police, etc. «Dans chaque bâtiment, les personnes évacuées ont dû suivre une procédure différente», critique-t-elle. Elle déplore aussi l’absence de scénarios complets. Il y a bel et bien des exercices d’évacuation mais ils sont axés sur des risques et sur l’évacuation d’un bâtiment en particulier, comme en cas d’incendie. «Il n’y a aucune approche globale».

La Délégation administrative a donc décidé de charger une entreprise spécialisée de vérifier l’organisation des cas d’urgence au Palais du Parlement. «Sur la base de ses conclusions, il s’agira de définir et de mettre à jour des stratégies adaptées aux différents types de menaces», explique-t-elle.

Les sirènes reprendront du service

Par ailleurs, des mesures immédiates ont été prises par les Services du Parlement. À l’avenir, en cas d’évacuation, les sirènes d’alarme du Palais du Parlement seront utilisées. «Avec le recul, il s’avère que renoncer aux sirènes pour éviter un mouvement de panique n’est pas efficace», explique-t-elle. En outre, en cas d’urgence, les parlementaires seront informés rapidement et régulièrement par SMS. Et le cercle des destinataires sera étendu aux collaborateurs des Services du Parlement et à d’autres personnes autorisées à y accéder.

Enfin, la procédure d’ouverture des portes de secours a aussi été éclaircie avec FedPol. La formation des collaborateurs des Services du Parlement en matière de gestion des urgences sera intensifiée. Et il est prévu de mener des exercices en situation réelle.

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