Partenariat: quand le Valais le dit avec des fleurs

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PartenariatQuand le Valais le dit avec des fleurs

L’Association Flore du Valais, soutenue par la Loterie Romande, recense les fleurs du canton. Afin de dresser un inventaire permettant de mieux comprendre l’évolution de la répartition des espèces.

par
Victor Fingal
Le recensement des fleurs du Valais a démarré en 2014 et devrait s’étaler sur près de 15 ans.

Le recensement des fleurs du Valais a démarré en 2014 et devrait s’étaler sur près de 15 ans.

C. Blanchon

Le gel actuel est trompeur. L’Association Flore du Valais a déjà désigné la fleur qui représente le mois de février. Son nom: Erophila Verna, elle pousse dans la Vallée du Rhône alors que sa cousine Erophila praecox se trouve dans le nord et l’ouest de la Suisse. Elle égaye des zones proches des habitations afin de recueillir un peu de chaleur. «Avec ses pétales blancs et son cœur jaune, nous la trouvons au bord des chemins, sur le gravier, les murs ou dans les champs», souligne Sylvine Éberlé, présidente de l’Association Flore du Valais.

Un atlas des espèces peut être consulté en ligne

Mais l’association ne se contente pas d’établir un calendrier floral. Elle s’est attelée à un travail de titan, recenser la flore du canton afin d’établir une base de données et de développer un atlas consultable en ligne, le tout devant permettre de mieux comprendre l’évolution de la répartition des espèces. «L’inventaire, précise la présidente, a démarré en 2014 et devrait prendre encore cinq ans. Il s’effectue dans des mailles délimitées par les coordonnées de la carte nationale. Ces mailles, des carrés de 5 km de côté, couvrent la totalité du canton.»

Bien sûr, les quelque 80 bénévoles de l’association, ne vont pas toujours arpenter la totalité des 25km2 d’une maille. Ils vont se baser sur un carré témoin à l’intérieur de la maille d’un km2 et tenir compte des types de milieux qui se répètent, des falaises ou des glaciers peu accessibles. Mais si les espèces recensées sont connues, elles réservent parfois des surprises. «Nous avons des plantes qui ne devraient pas pousser en Valais comme le Seneçon du Cap, une fleur jaune importée accidentellement d’Afrique du Sud et qui est toxique pour le bétail.»

D’autres, comme le Bunias d’Orient, une fleur originaire des pays de l’Est et qui a débarqué sous nos latitudes dans les sabots des cosaques poursuivant les armées napoléoniennes, prennent la place de fleurs indigènes. Des décrets cantonaux et communaux insistent sur l’obligation des propriétaires d’éradiquer ces espèces nuisibles si elles se présentent sur leur terrain.

La Loterie Romande assume 40% du budget

«Flore du Valais, dit encore Sylvine Éberlé, est une association à but non lucratif composée uniquement de bénévoles. Parmi eux, des botanistes mais aussi des amateurs possédant de bonnes connaissances en botanique. Pour le fonctionnement de notre association, nous dépendons entièrement de nos partenaires. La Loterie Romande assume le quart de notre budget annuel et cela depuis plusieurs années. Nous lui en sommes reconnaissants.»

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